Dans un long entretien accordé lundi à Libération.fr, Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, analyse la crise de l'élevage et commente les propositions formulées dimanche par Xavier Beulin, président de la FNSEA.
Ce que le porte-parole de la Confédération paysanne attend du Conseil européen extraordinaire des ministres de l'Agriculture du 7 septembre ? « Principalement, deux choses. A court terme, si on veut que les cours remontent, notamment celui du lait, il faut que l'Europe en stocke, ce en quoi nous rejoignons ce que réclame la FNSEA. En revanche, nous demandons qu'on développe en contrepartie un plan d'adaptation au marché. Celui-ci souffre d'une crise de surproduction, du lait ou du porc. Il faudrait, par exemple, un plan de baisse de la production des porcheries, en commençant par les plus gros élevages. A plus long terme, dans le cadre de la réforme de la Pac qui aura lieu en 2020, il faut réfléchir à la façon de redistribuer les aides pour inciter les agriculteurs à vivre sur des volumes de production plus modestes mais de qualité. De plus en plus de paysans suivent cette voie, et s'en sortent bien. »
« Nous lançons à partir du 1er septembre des actions pédagogiques, en Vendée et dans les Pays de la Loire puis dans le Rhône-Alpes. Nous allons distribuer du lait, expliquer ce qu'est la crise, comment on peut s'en sortir sans concentrer la production dans quelques mains... Et nous finirons par une grande marche avec nos partenaires européens le 6 septembre en Belgique, pour arriver le 7 à Bruxelles. »
« L'agriculture souffre d'une image déplorable. Cela me rend malade de voir le fumier déversé devant les grandes surfaces. Ne serait-ce que parce que le fumier, c'est un engrais ! On peut comprendre le désespoir de ceux qui sont coincés, endettés. Je comprends les actions de blocage. Mais après, le fumier, les dégâts, cela va un peu trop loin. Il faut que les gens prennent un peu de recul, de la hauteur, pour trouver des solutions. Les grandes surfaces ne sont pas la cause de tous nos maux : ce sont surtout les politiques, qui sont très soumis aux lobbies agro-industriels. Le système de subventions marche très bien. Il faut juste subventionner une autre agriculture. »
Laurent Pinatel a raison
mardi 25 août 2015 - 12h06
* Je suis à la FNSEA depuis plus de 30 ans, et mon exploitation a 60 Hectares. Ce fut sans doute une erreur,mais ce syndicat avait le monopole dans mon département et j'espérais son aide. Dans ma région,à la date de mon installation impossible de m'agrandir en louant ou en achetant de la terre,comme ce qui était normale jusque la. La cause de ce changement les quotas laitiers attachés à la terre avec les dessous de table secrets qui allaient avec... Actuellement les jeux sont fait,les exploitations varient entre 120 Hectares et 200 Hectares. Les fermes qui s'arrêtent sont reprisent intégralement,bétes,matériels,batiment,et location de la totalité des terres avec le quota laitier et les DPU. De nos jours les exploitations ont une superficie qui varie de 300 Hectares à 500 Hectares. Ces exploitations familales depuis des siécles vont disparaitre pour la plus part faute de repreneurs,méme par un enfant, à cause de leurs importances financières. Actuellement l'exploitation se sachant condannée à la retraite de l'exploitant limite ses investissements sur la ferme. Les DPU n'étant plus nécessaires pour l'exploitation,servent à investir dans l'immobilier. Pendant que les agricuteurs qui veulent vivre de leur métier se meurent et seront condannés à disparaitre. Il faut subventionner une agriculture à taille humaine en mobilisant tous les agriculteurs Européens à ce projet. Ne pas oublier la devise diviser pour régner utiliser par tous nos dirigeants et les gros agriculteurs qui profitent du systéme.