La forte dégradation du prix du lait pénalise aussi les éleveurs laitiers de montagnes soumis à « une double peine : celle de produire du lait dans des territoires difficiles tout en ne bénéficiant pas forcément d'un prix du lait « spécifique » pour tous les laits produits dans ces zones », explique la FNPL (fédération nationale des producteurs de lait), jeudi dans un communiqué. Déjà, on constate un décrochage de la production laitière dans ces territoires depuis le début de la crise (de - 6 % à - 8 % sur juillet et août), affirme l'organisation syndicale.
C'est pourquoi, la FNPL qui défend « le maintien d'une production laitière équilibrée et durable sur l'ensemble du territoire français et européen, demande la mise en place d'outils communautaires spécifiques ». « Les promesses de l'Europe sur l'après quotas dans les zones difficiles ne se sont pas concrétisées. Il y a urgence. Cette logique vaut évidemment en cas de crise : des dispositifs et des soutiens « dédiés » doivent être mis en place ».
La réunion des ministres européens de l'Agriculture le 7 septembre doit être l'occasion de « réaffirmer ces fondamentaux pour l'avenir de la production laitière française et européenne dans sa diversité ».
« La réunion du 7 septembre est cruciale dans un contexte de crise laitière devenue européenne. L'enjeu est d'obtenir de ce conseil européen des ministres de l'Agriculture des réponses concrètes et efficaces à la crise. A plus long terme, l'Europe doit se doter d'une véritable politique laitière européenne de montagne complémentaire des dispositifs nationaux déjà mis en place », déclare la FNPL.