Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a reconnu lundi qu'il fallait « poursuivre le travail » avec ses homologues européens pour trouver des positions communes avant un sommet lundi prochain consacré à la chute des prix sur certains marchés, notamment le lait et le porc. M. Le Foll s'est entretenu lundi à Berlin avec ses homologues allemand Christian Schmidt et polonais Marek Sawicki. A l'issue de la rencontre, il a indiqué qu'il fallait « poursuivre le travail » pour formuler d'ici au 7 septembre des positions européennes communes sur les moyens de remédier à la crise de plusieurs filières animales.
La France a demandé la convocation lundi prochain à Bruxelles d'un sommet exceptionnel sur le sujet, et M. Le Foll mène des entretiens avec tous ses homologues pour tenter d'harmoniser les positions d'ici là. Il a répété lundi vouloir « une majorité très large » pour toutes les décisions qui seront prises la semaine prochaine. Sont sur la table notamment une éventuelle enveloppe pour venir en aide aux agriculteurs les plus touchés, et un relèvement du plafond d'intervention de l'Union européenne sur le lait en poudre et le beurre. Un tel relèvement ne semble pas faire l'unanimité parmi les Européens.
La Pologne veut « des décisions très claires » le 7 septembre
« Il faut discuter de la manière dont on accompagnerait un éventuel relèvement du plafond d'intervention », a dit M. Le Foll. A Madrid vendredi, il avait recueilli l'accord de principe de ses confrères espagnol, italien et portugais pour un tel relèvement.
Autre point d'achoppement, le stockage de produits agricoles (fromage par exemple), qui permettrait de retirer provisoirement une partie de la production européenne du marché pour faire repartir les prix. Sur cette question « la discussion n'est pas terminée », a dit M. Schmidt. Même chose sur la question d'éventuelles aides directes, qui « fait débat » selon M. Le Foll.
France, Allemagne et Pologne semblent en revanche d'accord pour demander à la Commission européenne de mettre de l'argent sur la table pour soutenir l'exportation de lait et de viande en dehors des frontières de l'UE. M. Sawicki a plaidé pour « des décisions très claires, très concrètes » le 7, et les trois ministres ont souligné la nécessité de se pencher à la fois sur des solutions d'urgence et sur des mécanismes de moyen et long terme pour mieux faire face à la volatilité des prix.
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mardi 01 septembre 2015 - 09h01
Mettre de l'argent sur la table pour soutenir les exportations n'est pas la meilleure solution cela maintient les prix bas au niveau mondial et cela contribue à tuer les paysans des pays pauvres. Ce n'est pas avec de telles solutions que les producteurs verront le prix de vente de leurs productions augmenter durablement. Le produit que nous exportons a tellement bénéficier d'argent public que c'est une honte de le vendre à ce prix si bas à l'exportation afin de pouvoir s'en débarrasser,car il contribue indirectement à nuire à tous les paysans du monde. Mieux vaudrait produire moins, de meilleure qualité,consommer local et s'interdire d'acheter au prix bas des produits étrangers pour consommer ou pour transformer si les producteurs sur place sont la avec leurs productions. A quoi cela sert il de produire avec subventions des produits à l'exportation pour se rendre compte que le producteur au final n'en tire rien. Tant que tous les produits importés seront vendus en dessous de notre prix de revient nous continuerons daller vers la disparition de nos activités et de notre savoir faire.