Le blocage de Caen était toujours maintenu, lundi dans l'après-midi. Le mouvement prenait de l'ampleur en gagnant la Manche. Les éleveurs veulent avoir la preuve que le ministre est au travail pour faire respecter les accords du 17 juin 2015.
« Nous voulons un ministre de terrain et qui soit présent pour faire appliquer les accords du 17 juin. Nous ne voulons pas d'un ministre à mi-temps. C'est pourquoi nous maintenons le blocage tant qu'il ne se rendra pas sur place », maintenaient les responsables syndicaux de la FDSEA et des JA du Calvados, lundi après-midi après bientôt 24 heures de mobilisation. Alors que des actions étaient conjointement menées dans l'Eure, auprès des abattoirs et des GMS, les syndicats FDSEA-JA de la Manche annonçaient rejoindre eux aussi le mouvement en bloquant les bretelles d'accès de l'A84, l'autoroute des estuaires qui relie la Normandie à la Bretagne.
« Dans la soirée de dimanche, c'étaient 450 exploitants du Calvados qui emmenaient 300 tracteurs et leurs remorques chargées de détritus, pour des actions ciblées autour de Caen auprès des outils de transformation, des grandes et moyennes surfaces et de certains fournisseurs de la restauration hors foyer », retrace Jean-Yves Heurtin, président de la FDSEA du Calvados à l'origine du mouvement avec les JA du département.
La mobilisation s'est alors poursuivie le lundi matin en changeant de visage. A partir de 6 heures, le périphérique de la ville était ainsi entièrement fermé à la circulation et les quatre axes principaux bloqués par 150 exploitants et 120 tracteurs – les laitiers ayant dû partir pour la traite. « Nous sommes organisés pour pouvoir faire preuve d'endurance dans l'action. Des relèves sont prévues et les laitiers peuvent revenir dans la soirée ou entre deux traites », met en avant un manifestant en faction pour le blocage de la N158 vers Falaise.
Lundi dans l'après-midi, les deux routes principales d'accès au Mont-Saint-Michel, l'un des sites touristiques français les plus visités, ont été bloquées par des éleveurs en colère, a-t-on appris auprès du syndicat mixte du Mont. Le mouvement devrait durer toute la nuit. Quelque 400 éleveurs et 200 tracteurs se trouvaient sur place, selon Jean-Baptiste Mainsard, un éleveur qui participe au mouvement. « C'est une action symbolique, pacifique, pour relayer l'action des éleveurs du Calvados » a-t-il expliqué à l'AFP.
Le ministre prêt à une rencontre jeudi
A Caen, les éleveurs refusent de lever leurs barrages et continuent de demander la venue du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll qui a proposé de les recevoir jeudi à Paris, ont-ils indiqué à l'AFP. « On reste sur notre position, on veut un ministre de terrain » qui réunisse tous les acteurs de la filière, producteurs, industriels des abattoirs et des laiteries et centrales d'achat des distributeurs, ont déclaré Jean-Yves Heurtin, président de la FDSEA du Calvados, et Samuel Bidert, responsable des Jeunes Agriculteurs (JA). « Les réunions parisiennes qui n'aboutissent à rien, ça ne nous intéresse pas », a ajouté M. Heurtin.
De son côté, le Premier ministre a réagi en marge d'un déplacement à Arles : « Le dialogue ne peut pas fonctionner ainsi. La porte du bureau du ministre de l'Agriculture est ouverte en permanence, Stéphane Le Foll va au contact régulièrement des éleveurs mais là, il s'agit de trouver d'abord des solutions concrètes et précises pour les filières. »
titouan
mardi 21 juillet 2015 - 23h05
Désole mais tu tombe dans le panneau que tu sois éleveur ou céréalier on aient tous dans la crise de travail non renumeré le vrai remède c'est des prix tout simplement crocodile40