Les rendez-vous étaient prévus de longue date. Ils avaient pour objectif de présenter au ministre de l'Agriculture et à la conseillère agriculture de François Hollande, Valérie Métrich-Hecquet, la nouvelle équipe de la Confédération paysanne. Hasard du calendrier, les deux rencontres ont eu lieu le même jour, l'une à l'Elysée, l'autre rue de Varennes.
A l'ordre du jour les deux grands sujets qui préoccuperont l'agriculture à la fin de 2013 : la réforme de la Pac (dont les modalités françaises doivent être publiées à la fin de septembre) et la loi d'avenir (qui doit être présentée au Parlement en janvier 2014).
« Nous étions plus dans un moment d'écoute que d'échange », a déclaré Laurent Pinatel, le nouveau porte-parole du syndicat à l'issue des deux rencontres. Néanmoins, le syndicaliste sent, pour la première fois, « une ligne politique directrice forte ». Cette affirmation politique nouvelle explique peut-être que les périodes de concertation pour la Pac (jusqu'à la rentrée) et la loi d'avenir (jusqu'à l'automne) soient relativement courtes.
« J'espère que Stéphane Le Foll ne se limitera pas au bornage a minima négocié au niveau européen mais qu'il aura une vraie ambition pour la mise en œuvre de la Pac en France », a souligné Laurent Pinatel, qui réclame un véritable soutien de l'élevage, notamment par la mise en place d'une aide couplée au maintien du troupeau ruminant (viande ou laitier) et une convergence des aides entre agriculteurs à 100 % de la moyenne nationale (environ 268 €/ha) à l'horizon de 2019. Il revendique également une « vraie » aide sur les petites fermes qui concerneraient un tiers des exploitations françaises selon des chiffres communiqué en CSO. « Mais visiblement, ce n'est pas le choix du ministre », note le syndicaliste.
Concernant la loi d'avenir agricole, la Confédération paysanne a regretté l'absence de volets sur le social, la retraite, la production fermière, la production locale en circuits courts ou longs ou encore un volet économique sur les abattoirs. Elle a insisté sur les volets de la recherche et de la formation qui, pour elle, sont le centre névralgique de la loi, la base d'un changement de système.
« Le système actuel est au bout de sa logique productiviste », a expliqué Laurent Pinatel. Le syndicat a aussi rappelé l'importance d'un contrôle des structures qui préserve la libéralisation du foncier pour l'installation. Il a réaffirmé la nécessité de « reconnaître tous les parcours de vie » en visant les nouveaux installés plutôt que les jeunes installés dans le soutien à l'installation.
En revanche, le ministre a été clair sur la gestion des points info installation, ils seraient du ressort de Jeunes Agriculteurs. Enfin, la Confédération paysanne a indiqué que les GIEE « n'étaient pas une mauvaise idée », l'effet de groupe pouvant être vertueux. Mais elle s'interroge sur ce qu'on va en faire. « Une autre usine à gaz ? » Elle réclame un garde-fou : « Il faut veiller à ce que les GIEE gardent une taille pertinente, humaine, pour ne pas répéter ce que l'on observe sur les coopératives. »
C'est logique
jeudi 04 juillet 2013 - 19h36
Vu que le mécanisme augmente, et que le gouvernement veut stopper les agrandissements, ils faudra bien les occuper les agriculteurs, quelques soient leur nombre. On créé des groupes et ils feront de la réunionite aigue, avec une embauche de technicien pour animer le groupe. elle est pas belle la vie! bon il ne gagneront pas plus, voir plutôt moins, mais cela tout le monde s'en fout