Faisant suite aux actions organisées en décembre 2014 contre l'identification électronique des petits ruminants, la Confédération paysanne avait rendez-vous, le 9 janvier 2014, avec des représentants du ministère de l'Agriculture à Paris. Elle a obtenu confirmation des avancées obtenues des pouvoirs publics le mois dernier. Elle les a prévenus qu'ils seraient amenés à se revoir au sujet de ce dossier, persuadée que de nombreux éleveurs continueront à refuser d'identifier leurs animaux avec des boucles électroniques.
« Le ministère a confirmé la levée en 2015 des sanctions sur les aides du second pilier (de la Pac) soumises à un critère de chargement, détaille Olivier Bel, membre du comité national et de la commission ovine du syndicat. Nous n'avons aucune garantie pour les sanctions découlant des contrôles qui ont eu lieu en 2014. Le ministère a accepté un réexamen des dossiers. Nous espérons des avancées à cette occasion. »
« Une conditionnalité qui ait un sens »
Si le syndicat a bien obtenu la confirmation de l'absence de sanctions pour les aides du second pilier de la Pac, il n'a rien obtenu pour celles du premier pilier. « Il s'agit d'une obligation européenne, poursuit Olivier Bel. C'est à ce niveau que nous devons agir politiquement. Nous avons prévenu l'Administration que nous serons amenés à nous revoir. Par choix philosophique ou technique, des éleveurs vont continuer à refuser l'identification électronique. Quelle sera la position de l'administration ? »
Le syndicat va donc continuer à contester l'obligation d'identifier électroniquement les petits ruminants. « Nous ne sommes pas opposés à l'identification des animaux, reprend Olivier Bel. Mais l'obligation de l'identification électronique pose un problème. C'est une marque de l'industrialisation de l'agriculture. Nos revendications rejoignent aussi le combat de la Confédération paysanne sur la conditionnalité. Nous continuons à revendiquer une conditionnalité qui ait un sens. »