La Fédération nationale des chasseurs (FNC) a organisé, le 4 septembre, sa conférence de rentrée à l'occasion de l'ouverture de la saison de chasse 2014-2015. Elle a notamment rappelé les forts enjeux législatifs de cette rentrée que sont la loi d'avenir agricole ainsi que la loi sur la biodiversité.
Si « la chasse ressort globalement confortée » de la loi d'avenir agricole, la loi sur la biodiversité présente, elle, des dossiers plus sensibles (élargissement à la faune sauvage des sanctions sur les mauvais traitements aux animaux, création de l'Agence française de la biodiversité...).
Concernant les nouvelles modalités d'indemnisation des dégâts aux cultures, la FNC a salué leur mise en place avec les organisations agricoles. Les coûts de prévention et les dégâts aux cultures (indemnisations et estimations) représentent environ 50 millions d'euros par an. Si la superficie des dégâts a augmenté, le prix des denrées agricoles a, lui, diminué. Ces tendances permettent de retrouver un certain équilibre, qui permet une stabilité des coûts.
Néanmoins, ceux-ci entraînent tout de même « des problèmes financiers, notamment pour les fédérations départementales », indique Bernard Baudin, président de la FNC. « Des réflexions sont en cours, avec par exemple la mise en place de couvertures d'indemnisation qui constituent une assurance contre la hausse des cours ». Si la FNC se réjouit des nouvelles dispositions allant « dans le bon sens pour alléger l'ardoise », elle s'interroge sur une meilleure répartition des charges. « De fait, l'accroissement des populations d'ongulés sauvages n'est pas du seul fait des chasseurs. Bien d'autres paramètres rentrent en jeu comme le réchauffement climatique, la déprise agricole ou au contraire l'extension des cultures intensives », a conclu le président.