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Changement climatique

C'est mal parti pour les objectifs de CO2 (rapport)

Publié le lundi 22 septembre 2014 - 16h14

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Au rythme actuel, l'humanité aura épuisé dans 30 ans son « quota » restant d'émissions de CO2 pour limiter à 2°C le réchauffement planétaire d'ici à la fin du siècle, avertit un rapport d'experts.

 

Publié le 21 septembre 2014, à deux jours d'un sommet de l'ONU sur le climat, le rapport annuel du Global Carbon Project (GCP) chiffre à 2,3 % l'augmentation en 2013 des émissions de dioxyde de carbone (CO2), le principal gaz à effet de serre, générées par la combustion de carburants fossiles et la filière du ciment. Après avoir atteint un record de 36 milliards de tonnes de CO2 l'an dernier, elles devraient encore augmenter de 2,5 % cette année, selon le GCP, un réseau international de scientifiques.

 

« Avec les taux actuels (2014), le quota restant avant que l'on dépasse les 2°C de réchauffement sera épuisé dans environ 30 ans », soit « une génération », affirme le rapport. « Si c'était un relevé bancaire, il dirait qu'on arrive à court de crédit », a commenté le professeur Dave Reay, de l'université d'Edimbourg. « Nous avons déjà utilisé les deux tiers du volume de CO2 qu'il nous était permis d'utiliser et, pour échapper à un changement climatique périlleux, il va maintenant falloir faire des choix très difficiles ».

 

Les pays membres de l'ONU, qui se sont fixés l'objectif de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'époque préindustrielle, comptent conclure à la fin de 2015 à Paris un accord de réduction des émissions qui entrerait en vigueur à partir de 2020.

 

Le rapport du GCP tire la sonnette d'alarme avant le sommet sur le climat convoqué mardi à New York par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, afin de préparer la grande conférence mondiale l'an prochain dans la capitale française. Se pose notamment la question de savoir comment répartir équitablement entre pays le « quota » restant d'émissions.

 

« Les émissions globales requerraient une réduction continue et sans équivalent d'environ 7 % par an pour qu'on ait une chance raisonnable de rester à l'intérieur du quota », a souligné Glen Peters, du Centre de recherche international sur l'environnement et le climat d'Oslo (Cicero). Or, la plupart des principaux émetteurs n'en prennent pour l'heure pas le chemin.

 

 

La Chine, premier émetteur mondial

 

La Chine, devenue le plus gros pollueur en 2006, a accru ses rejets de CO2 de 4,2 % en 2013, selon le GCP, les États-Unis de 2,9 % et l'Inde de 5,1 %. Seule parmi les grands pollueurs, l'Union européenne a réduit ses émissions, de 1,8 %, sur la même période malgré un retour en grâce du charbon en Pologne, Finlande et Allemagne.

 

La Chine est désormais la source de 28 % des émissions mondiales de CO2, suivie par les États-Unis (14 %) et l'Europe (10 %). « La Chine émet aujourd'hui plus que les États-Unis et l'UE réunis et ses émissions de CO2 par personne sont supérieures de 45 % à la moyenne actuelle, dépassant même la moyenne de l'UE », a noté Robbie Andrew, un autre chercheur de Cicero.

 

« C'est une tendance intéressante et cela montre le rôle important que la Chine va jouer pour relever le défi climatique », a renchéri Sybil Seitzinger, directeur du Programme international Géosphère-Biosphère (IGBP) à Stockholm.

 


Les commentaires de nos abonnés (1)
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correlation et causalité

lundi 22 septembre 2014 - 16h43

La corrélation entre le CO2 et la hausse des températures observée au XX ième siècle n'est pas forcément une causalité. Pour preuve, l'absence de hausse des températures depuis près de 17 ans... malgré une hausse continue du CO2. Malgré ça, les gouvernements continuent à faire "comme si". Nous avons toujours droit à la litanie du "méchant CO2", qui pourtant est indispensable à la vie, et qu'il faudrait limiter. Ceci implique forcément qu'il faille réduire le développement de l'activité humaine. Belle mentalité de nos politiques et des écologistes qui voudraient surtout que les pays en développement, ne se développent pas et qu'ils restent pauvres, c'est tellement bon pour la planète. En attendant, ce n'est qu'un moyen pour créer des taxes supplémentaires. Pour information, le précédent gouvernement australien est tombé justement car il voulait instaurer une taxe carbone. Les électeurs australiens ont vu le danger et les ont priés de rentrer à la maison. L'Australie d'ailleurs, ne participera pas à cette messe. Pas de temps ni d'argent à perdre. Les français feraient bien de se réveiller...
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