Le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) a dévoilé lundi un rapport sur les contributions possibles de l'agriculture et de la forêt à la lutte contre le changement climatique. Avec cette ligne directrice résumée par Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture : « Ce n'est pas en diminuant les productions agricoles que l'on résoudra les grandes problématiques environnementales, mais en s'adaptant. »
Si le secteur de l'agriculture et de la forêt est émetteur de gaz à effet de serre (24 % des émissions mondiales. En France : 20 % des émissions totales du pays, soit 101 Mt de CO2 par an), « il est aussi, grâce à la photosynthèse, une pompe à carbone sobre en énergie et génératrice de valeur et d'emplois. Il constitue ainsi un amortisseur efficace de la dérive climatique de la planète », indique le rapport.
Celui-ci préconise quatre leviers d'action pour les quinze prochaines années :
- L'évolution des pratiques agricoles, avec notamment la promotion de la méthanisation, la maîtrise de la fertilisation, le recours à l'azote organique, l'allègement des rotations pour le stockage du carbone dans les sols... Le CGAER mise sur un gain potentiel de « 10 à 15 millions de tonnes de CO2 par an (Mt de CO2/an), à système d'exploitation constant ».
- La réduction du déstockage lié à la perte des prairies et à l'artificialisation des sols. Gain attendu : « 8 à 10 Mt de CO2/an en 2030 ».
- Le renforcement du rôle de la forêt, en augmentant notamment les récoltes de bois de 20 millions de mètres cubes, avec le reboisement de 50.000 ha/an d'essences à croissance rapide. Cela représenterait « un gain potentiel d'au moins 40 Mt de CO2/an en substitution à l'horizon de 2030 et 5 Mt de CO2/an en stockage ».
- Dernier axe d'amélioration : la réduction du gaspillage alimentaire permettrait, selon ce rapport, d'économiser des émissions sur toute la chaîne alimentaire à hauteur de 10 Mt de CO2/an.
Le ministre de l'Agriculture a indiqué vouloir inscrire ce rapport dans le cadre des débats internationaux qui s'échelonneront jusqu'en 2030, date de contractualisation des engagements des Etats.
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mardi 23 septembre 2014 - 09h28
C'est très joli, mais la seule chose aujourd'hui qui nous intéresse c'est de ne pas déposer le bilan dans les deux ans qui viennent: on n'a m^meme plus de quoi entretenir nos familles; alors tout ça c'est bien joli mais ça commence à nous gonfler