La présidence irlandaise de l'UE, qui représente les Etats membres, annonce le jeudi 20 juin 2013 dans un communiqué un accord sur les perspectives financières de l'UE pour la période 2014-2020 avec la Commission européenne et le négociateur Parlement européen. Après sept cycles de négociations depuis le début de l'année dont le dernier qui a duré plus de 24 heures, elle affiche sa satisfaction.
« C'est un très bon jour pour l'Europe » qui tiendrait compte « des demandes les plus importantes » du Parlement européen. « Avec cet accord va être mis en place un robuste budget de 960 milliards d'euros (crédits d'engagement) pour investir dans la relance de de l'économie européenne et créer des emplois ». Le budget est au même niveau que celui proposé par le Conseil européen (les Etats) en février. Les lignes ont bougé dans les sous-enveloppes.
Si la présidence irlandaise semble crier victoire, la Commission européenne est plus prudente, précisant que « le paquet doit être maintenant soumis au Conseil et au Parlement européen ». Elle appelle néanmoins les Etats et les eurodéputés à valider cet accord « qui a nécessité du courage pour trouver des compromis difficiles mais nécessaires des deux côtés ».
Mais les eurodéputés ne l'entendent pas de cette oreille. Les dirigeants des groupes politiques du Parlement européen ont démenti jeudi tout accord pour approuver le budget 2014-2020. Beaucoup se disent surpris que le Conseil fasse état d'un accord sans attendre la décision du PE. Certains groupes disent déjà vouloir refuser ce compromis « imbuvable », reprochant à l'Irlande de s'être trop avancée.