La décision du ministre de l'Agriculture de reconduire les exonérations de cotisations sociales sur le travail agricole temporaire (hors cotisations pour les accidents du travail et de maladies professionnelles) ne satisfait pas la Confédération paysanne.
Prenant le contre-pied des actions de la FNSEA et de la Coordination rurale, elle rappelle dans un communiqué du 26 octobre 2012 que « cette politique d'exonérations mise en place depuis quelques années, si elle allège un peu la trésorerie des employeurs de main-d'œuvre, n'a pas enrayé les arrachages massifs de vignobles et de vergers, ni les faillites qui se multiplient dans les productions horticoles et maraîchères ».
Elle note au passage « le danger que font peser ces politiques d'exonérations, jamais compensées intégralement par les gouvernements successifs, sur le déficit de nos régimes sociaux comme la MSA », ainsi que « la nécessité absolue d'obtenir des prix rémunérateurs » et « le besoin impérieux de véritables règles de marché permettant aux paysans de se protéger du moins-disant ».
Et la Confédération paysanne d'épingler « le populisme outrancier de la FNSEA, syndicat sortant, et consorts, (qui) ne saurait évacuer la lourde responsabilité qu'ils portent quant aux dérégulations et à la promotion d'une agriculture exportatrice ».