Alors que le gouvernement a proposé mercredi « un pacte » pour résoudre la crise du secteur agroalimentaire en Bretagne, sept organisations agricoles de la région (1), exigent à nouveau « le report sine die de l'écotaxe, nouvel outil de distorsion de concurrences intraeuropéennes », estimant qu'il s'agit d'un « préalable indispensable à la relance de l'agroalimentaire ».
« Nous dénonçons les annonces du gouvernement promettant l'exonération de la collecte laitière alors que les textes réglementaires excluent de l'exonération les véhicules de collecte laitière semi-remorques utilisées en Bretagne », ajoutent ces organisations dans un communiqué.
Dans un autre communiqué, diffusé jeudi, la FDSEA du Finistère est plus radicale expliquant qu'elle « ne lâchera rien » et prévient : « Il est hors de question qu'un ministre mette les pieds dans le Finistère avant que l'écotaxe ait été purement et simplement abrogée ! Cela serait pris pour la provocation de trop... »
« Depuis plusieurs années, l'accumulation de contraintes franco-françaises de tous ordres, la complexité et l'instabilité juridique permanentes qui viennent régulièrement démentir les annonces politiques, dégradent la compétitivité et découragent les activités de production, explique les sept organisations bretonnes dans leur communiqué commun. Elles aboutissent à la situation de crise aigüe actuelle, économique et sociale, en particulier dans nos filières alimentaires fortement ancrées dans le territoire. Nous refusons que la critique systématique du "modèle breton" portée par des organisations souvent opaques et des élus déconnectées des réalités économiques, aboutisse de fait à la destruction complète de notre économie territoriale, pourvoyeuse d'emplois variés, de tous niveaux de qualification, sur lesquels se bâtissent des projets de vie. »
De son côté, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) a demandé jeudi un moratoire sur l'introduction de l'écotaxe. « Même si le pacte d'avenir annoncé hier par le Premier ministre est un geste positif, l'écotaxe prévue au 1er janvier 2014 est vécue comme un refus de prendre en compte la réalité de ce que vivent au quotidien les PME », explique la CGPME. « A défaut d'annulation pure et simple, la Confédération des PME réclame un moratoire sur la mise en place de l'écotaxe inapplicable dans les circonstances économiques actuelles », affirme-t-elle.
Par ailleurs, le président de la Région Bretagne, Pierrick Massiot (PS), a demandé mercredi un « moratoire » sur l'écotaxe.
« Sur l'écotaxe, le Premier ministre a demandé au préfet de Région d'examiner les difficultés et les impacts économiques que pose sa mise en œuvre en Bretagne, dont acte. Mais, en attendant, la Région demande un moratoire et proposera des modifications prenant en compte les spécificités économiques de la Bretagne », écrit le président de Région dans un communiqué.
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(1) FRSEA, Jeunes Agriculteurs, chambre régionale d'agriculture, Coop de France Ouest, UGPVB, Cerafel, Nutrinoe.
popey16
jeudi 17 octobre 2013 - 20h19
*bravo les bretons ils refusent l ecotaxe il est indispensable que l ensemble de la france n accepte pas d etre ponctionne par ces ideologies des ecolos qui meconnaissent les realites economiques.