La FRSEA Bretagne et les quatre fédérations départementales ont indiqué jeudi avoir saisi la justice pour demander l'annulation des arrêtés préfectoraux qui allongent la période d'interdiction d'épandage.
« Plusieurs jugements du tribunal adminsitratif de Rennes, faisant suite à des plaintes d'associations et d'une collectivité, ont imposé aux préfets des quatre départements bretons d'interdire l'épandage sur maïs des fertilisants de type Ib et II (fumiers et fientes de volailles, lisiers, purins, boues) jusqu'au 31 mars, au lieu du 15 février actuellement », expliquent-elles dans un communiqué.
Une nouvelle règle contraignante, qui s'ajoute aux restrictions déjà imposées par la directive nitrates, et qui obligera les exploitants à investir dans des capacités de stockage supplémentaires, explique la FRSEA, qui juge, de surcroît, que l'allongement de la durée d'interdiction d'épandage « n'est pas fondée d'un point de vue agronomique ».
De plus, il n'est pas certain que les autres citoyens y trouvent leur compte : « L'interdiction de l'épandage le week-end et sa limitation la nuit seront remis en cause afin de concentrer le travail sur une période trop courte », prévient la FRSEA.
Les fédérations bretonnes annoncent déjà qu'elles se mobiliseront au début de 2014 « pour faire entendre leurs revendications ».