Nicolas Bouzou et Christophe Marques, économistes d'Asteres, ont publié mardi un rapport sur les biotechnologies végétales qu'ils considèrent comme un « élément incontournable du nouveau cycle de croissance ».
Commandé par l'IBV (Initiatives biotechnologies vertes), le rapport « pointe la révolution que constitue l'émergence des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) ». Mais les économistes mettent en avant le retard de la France et de l'Europe sur l'utilisation de plantes génétiquement modifiées, à cause d'un « usage irrationnel du principe de précaution qui gèle toute initiative et prive l'Europe d'innovations majeures ».
« Dans ce contexte français, porteur d'innovations et de progrès économique et social, il serait aberrant que le secteur de l'agroalimentaire, fleuron de l'économie nationale, ne puisse également profiter d'un puissant vent d'innovations pour porter son développement à long terme. Il est donc fondamental de repenser l'usage du principe de précaution pour en faire un principe de prudence, en faveur de la recherche scientifique et d'expérimentations à l'égard des biotechnologies végétales », expriment les auteurs.
Car, selon eux, les biotechnologies végétales contribuent à relever « cinq grands défis de l'humanité » :
- Contribuer au lancement d'un nouveau cycle de croissance économique mondiale,
- Couvrir les besoins alimentaires de l'humanité de manière pérenne,
- Rendre les exploitations agricoles plus économes en ressources,
- Améliorer la santé des populations,
- Apporter des solutions au dérèglement climatique.