Caroline Spelman, secrétaire d'Etat britannique en charge de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra), a présenté, lundi, un vaste plan de reconquête de la biodiversité au Royaume-Uni. Il est prévu la création de plusieurs centaines de milliers d'hectares d'« habitats prioritaires », en ville comme à la campagne.
Le programme « Biodiversité 2020 » vise à protéger la nature (plantes et animaux), y compris en zone urbaine, où les espaces verts contribuent – est-il souligné – à la bonne santé physique et mentale des populations.
Dans les zones rurales, les agriculteurs seront incités à cultiver de manière moins intensive, voire à ne plus cultiver ici ou là, de sorte à protéger la faune et la flore locales. En contrepartie, ils seront indemnisés, essentiellement via les soutiens de la Pac.
Plus généralement, le plan gouvernemental affiche une volonté d'accroître la production agricole en même temps que ses bénéfices environnementaux. Comment ? « En revoyant par exemple la manière dont nous utilisons les conseils, les incitations, et les dispositifs agro-environnementaux », explique-t-on.
Une étude économique, rendue publique mercredi par le Defra, conclut que les bénéfices liés à la biodiversité excèdent largement le coût des mesures de protection projetées dans le cadre du plan gouvernemental.