La société française de biotechnologies Deinove a annoncé jeudi être parvenue à transformer de la biomasse en bioéthanol via une bactérie, revendiquant une « première mondiale » qui simplifie le processus de fabrication habituel et permet de réduire le coût.
Les équipes de recherche et de développement de Deinove et leurs partenaires « sont parvenus à isoler et optimiser une souche de bactéries déinocoques capable de produire de l'éthanol à partir d'une biomasse végétale industrielle à base de blé », indique l'entreprise basée à Montpellier dans un communiqué. Une solution contenant plus de 3 % d'alcool a été obtenue, précise Deinove. Le procédé mis au point a l'avantage de ne nécessiter qu'une étape, sans l'ajout habituel d'enzymes ou de levures, souligne l'entreprise.
Rappelons que le procédé actuel de dégradation du blé nécessite deux principales étapes. Dans un premier temps, il s'agit de dégrader l'amidon du blé en glucose par l'intermédiaire d'enzymes à une température comprise entre 70 et 90°C. Après refroidissement, la deuxième étape consiste à incorporer des levures permettant d'obtenir une solution à 8 % d'alcool (directement utilisable pour la production de bioéthanol).
« En partant du grain de blé, la société Deinove a ainsi réussi à dégrader à la fois l'amidon (80 % de la graine) mais aussi le son qui l'entoure. Contrairement à la méthode classique de dégradation, l'utilisation de déinocoques permet de « travailler » sur une plage de température assez étroite (entre 30 et 50°C) », explique Jacques Biton, de la société Deinove.