Selon Sofiprotéol, l'objectif de plafonner à 7% le taux d'incorporation des biocarburants dits de première génération, « risque de remettre en cause l'objectif de 10 % d'énergies renouvelables dans les transports en 2020 ».
Sofiprotéol rappelle que « 60 % de la matière première agricole utilisée pour la production de biodiesel deviennent des protéines végétales, les tourteaux, indispensables à l'alimentation animale et aux éleveurs. Grâce aux biocarburants, l'auto-approvisionnement en protéines de la France est passé de 25 % dans les années 2000 à 55 % aujourd'hui ».
Par ailleurs, l'organisme s'interroge sur « les moyens mis en œuvre pour atteindre l'objectif, fixé par l'Union européenne et adopté par la France, de porter à 10 % la part des énergies renouvelables dans les transports d'ici à 2020, les nouveaux biocarburants n'étant pas disponibles avant 2020 ou 2025. »
Pour assurer cette disponibilité à partir de 2020, Sofiprotéol demande « un soutien accru des pouvoirs publics pour le développement des biocarburants dits de deuxième et troisième générations ainsi qu'au biokérosène destiné à l'aviation, qui nécessitent de lourds programmes de recherche ».
Le groupe se réjouit, néanmoins, de la volonté de Stéphane Le Foll de ne pas remettre « en cause les investissements et les emplois » de la filière.