Alors que l'Europe s'est fixé comme objectif l'incorporation de 10 % d'énergies renouvelables dans le secteur des transports d'ici à 2020, des doutes s'installent quant aux réels bénéfices des biocarburants. Une étude du Commissariat général au développement durable (CGDD), publiée au début de mars 2013, invite à prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre dues au changement d'affectation des sols (CAS) induites par la production de biocarburants.
On différencie deux types de CAS pouvant être à l'origine d'un déstockage de carbone dans les sols :
- les CAS directs, lorsque les cultures non alimentaires sont directement cultivées sur des terres qui auparavant stockaient du carbone (pâturages, forêts). Ceux-ci sont pris en compte dans la méthodologie européenne de calcul des émissions de gaz à effet de serre des biocarburants.
- les CAS indirects, lorsque des cultures originellement destinées à des fins alimentaires sont utilisées pour des usages non alimentaires, ou lorsque des cultures non alimentaires remplacent des cultures alimentaires dans les assolements. Ce phénomène, qui n'est pas pris en compte dans les calculs, pourrait impliquer la conversion de nouvelles terres pour répondre à la demande alimentaire, et entraîner la disparition d'écosystèmes riches en biodiversité et en carbone, comme les forêts tropicales primaires ou les tourbières.
« Les biocarburants seraient-ils substantiellement moins durables du point de vue de la directive 2009/28/CE si l'on prenait en compte les CAS indirects ? », s'interroge le CGDD.
L'étude s'inscrit dans un contexte de réflexion globale sur les biocarburants puisque, en octobre 2012, la Commission européenne publiait une proposition législative préconisant de plafonner à 5 % les biocarburants produits à partir de matières premières pouvant aussi constituer des denrées alimentaires. En France, cela correspondrait à une diminution, le niveau actuel étant de 7 %. Cette proposition législative devrait être débattue au premier semestre de 2013.
En conclusion de son étude, le CGDD estime que « la priorité est désormais de développer d'autres biocarburants, dits de seconde génération, produits durablement à partir de matières premières non alimentaires. »
Usine à gaz
vendredi 08 mars 2013 - 11h08
Où l'on voit que selon de la méthode utilisée, le résultat sera positif ou non, entrainant des investissements, décisions politiques dans un sens ou l'autre. Et tout ça, sur la base d'hypothèse, réchauffement climatique du aux gaz à effets de serre, produits par l'homme, hypothèse donc que la nature s'obstine à contredire. Depuis maintenant 16 ans, la température moyenne (si cela a un sens) du globe n'augmente plus, voire, diminue. Même le GIEC l'admet. Il serait grand temps que les professionnels se réveillent avant de voir de nouvelles normes arriver. (c'est déjà trop tard avec la taxe carbone sur les transports de plus de 3.5t).