Plus connue pour ses vins du Domaine de Candie, dont elle est propriétaire, la ville de Toulouse produit aussi des céréales. Ses terres agricoles, réparties en six zones sur le pourtour de la cité, totalisent cette année 273 hectares. Une surface qui varie en fonction de la pression foncière, mais qu'Elisabeth Belaubre, adjointe au maire responsable de la régie agricole et de la restauration scolaire, compte préserver.
Elle souhaite convertir la totalité de l'exploitation à l'agriculture bio et produire suffisamment de blé tendre pour fabriquer les 26.000 petits pains distribués aux enfants des maternelles et des primaires toulousaines.
« L'an dernier, nous avons tout d'abord décidé de servir une partie des repas des cantines en bio, explique-t-elle. Notre projet est de nous approvisionner le plus localement possible et non de faire venir du bio de Chine ou d'ailleurs. Pour cela, nous avons créé des lots permettant aux fournisseurs locaux de répondre aux appels d'offre et nous avons fait appel à la Fédération régionale de l'agriculture biologique pour contacter les producteurs. Dans nos cantines, nous servons aux 26.000 demi-pensionnaires l'équivalent d'un repas bio par semaine. Comme la ville possède également une ferme qui produit du blé, nous avons opté ensuite pour une conversion totale des terres en bio. Nous y sèmerons, en rotation, du blé tendre et dur, de l'orge, du sorgho, du triticale, du soja et des légumineuses, qui pourront être servies dans les cantines. »
Avec l'aide du Creab (Centre régional de recherche et d'expérimentation en agriculture biologique) du Midi-Pyrénées, centre technique spécialisé dans les grandes cultures bio, les terres de la ville ont ainsi entamé leur conversion sur trois ans. D'ici là, Elisabeth Belaubre doit trouver un meunier et un boulanger pour fabriquer la farine et les petits pains bio : 220 tonnes de blé (environ 82 ha) seront nécessaires pour fournir 26.000 petits pains par jour pendant une année scolaire.
Les terres agricoles fondent Le recensement général agricole de 2000 comptabilisait 71 exploitations sur Toulouse (196 en 1988), dont 32 professionnelles, pour 1.342 ha cultivés. L'agglomération compte 216 exploitations sur plus de 4.400 ha. |