Le volume total de la production céréalière en 2010 devrait être proche de la moyenne des cinq dernières années. Même si le rendement à l'hectare est supérieur de 5 % à la moyenne, la surface totale des terres cultivées a diminué, a estimé la Commission européenne, mercredi, dans un commuinqué.
Elle s'appuie sur des données établies par son service scientifique, le Centre commun de recherche (JRC).
Cette année agricole a été marquée par des phénomènes météorologiques sporadiques inhabituels tels que de graves déficits de précipitations ou des inondations, dans l'Union européenne.
« Cependant, l'incidence négative des mauvaises conditions météorologiques sur les cultures dans certaines régions de l'UE a été compensée dans d'autres régions », explique la Commission.
« Si la récolte céréalière dans l'UE devrait atteindre des niveaux moyens, le système de surveillance des cultures du JRC signale en revanche des conditions très critiques (chaleur et sécheresse) qui auront des répercussions très négatives sur les cultures d'hiver en Russie, en particulier le long de la Volga », précise-t-elle.
« Avec 5,1 tonnes à l'hectare pour l'ensemble de l'UE, les prévisions de rendement céréalier (blé, orge, maïs, autres céréales) s'établissent au même niveau que l'année dernière (+ 0,7 %) mais au-dessus de la moyenne des cinq dernières années (+ 5 %) », précise-t-elle.
Les prévisions de rendement pour les différentes cultures et la tendance par rapport à la moyenne des cinq dernières années sont les suivantes :
blé tendre: 5,62 t/ha (+1,7 %)
blé dur: 2,97 t/ha (+ 0,3 %)
orge: 4,42 t/ha (+ 4,4 %)
maïs-grain: 7,22 t/ha (+7,7 %)
En ce qui concerne le blé tendre, le rendement total devrait être supérieur à la moyenne des cinq dernières années. Mais pour les deux gros producteurs que sont la France et l'Allemagne, les prévisions indiquent des rendements inférieurs à la moyenne qui sont aussi nettement inférieurs au niveau de l'année dernière. Dans ces pays, la sécheresse et les températures très élevées observées récemment ont empêché d'obtenir un meilleur rendement.
L'Italie, principal producteur du blé dur, devrait avoir un rendement moyen similaire à celui de la France. En Espagne, la pluviométrie excessive de l'hiver en Andalousie a eu des répercussions négatives sur le blé dur, dont le rendement devrait être inférieur de 16 % à la moyenne.
L'orge d'hiver a été moins touchée que le blé tendre par la sécheresse et les températures élevées. Dans les deux principaux pays producteurs, la France et l'Allemagne, les prévisions indiquent que les rendements devraient s'établir à un niveau moyen qui sera cependant inférieur de 4 % à la moyenne de l'année dernière. L'Espagne, qui produit un quart de la production européenne d'orge de printemps, devrait avoir un rendement supérieur de 15 % à la moyenne des cinq dernières années.