Les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes, près de Nantes, ont rejoint Paris à vélo et en tracteurs pour dénoncer, samedi, un projet qu'ils jugent « inutile » et qui empiète sur des terres agricoles.
Au moins 3.000 personnes, arrivées pour la plupart de l'Ouest, ont rejoint, samedi, la capitale. Les manifestants ont remonté le boulevard Saint-Michel, sans incident. Des banderoles proclamaient « Oui aux moutons, Non aux avions », ou encore « Bocages et pâturages contre l'aéroport » – dont les travaux doivent commencer en 2014.
Cinq tracteurs avaient pris position aux abords du Sénat dès le début de la matinée. Quelques animaux de ferme, vaches, moutons, chèvres, étaient poussés devant le cortège, en tête duquel José Bové, eurodéputé écologiste (EELV), avait pris place.
« Tout au long du parcours, ceux qui sont venus en vélo ont reçu un merveilleux accueil de la population », s'est réjoui Julien Durand, de la Coordination des opposants au projet. « Ce combat est devenu une cause nationale. On n'a plus besoin d'expliquer : tout le monde nous rejoint dans la nécessité de défendre les terres agricoles », a-t-il déclaré.
Le projet empiète sur des terres agricoles affectées à l'élevage – lait et viande – et aux cultures fourragères, « pourvoyeuses d'emplois », a observé Julien Durand. Certains manifestants étaient déguisés en vaches ou en agriculteurs, outils à la main, s'égosillant contre un projet qui ne vise, selon l'un d'eux, qu'à « faire plaisir à Vinci » – le groupe missionné pour la construction du nouvel aéroport.
L'idée, qui date maintenant de plus de 40 ans, est de remplacer l'aéroport actuel, Nantes-Atlantique, situé à 10 km au sud-ouest de la ville, par un aéroport plus étendu, quelque 25 km au nord.
Folklore
mardi 15 novembre 2011 - 11h04
Un élevage de moutons avait été monté à Plogoff contre le projet d'installation de la centrale nucléaire. A l'abandon de la centrale en 1982, l'élevage a été aussitôt abandonné. Les anti aéroports refont le même folklore. Pourtant, l'aéroport actuel de Nantes touche la ville, les avions la survolent à basse altitude tous les jours, bonjour la sécurité! Le projet de ND des Landes est dans les cartons depuis plus de 40 ans et on ne peut pas accuser les pouvoirs publics de ne pas avoir planifié lachose. Les anti aéroports le savaient. Ils sont surtout pour la décroissance et pour la pauvreté pour tous. Une des plus grandes entreprises de la région est Airbus, qui est une des rares à apporter de la valeur ajoutée et créer des emplois. L'argument sur les surfaces agricoles perdues est de mauvaise foi car ces mêmes personnes ne trouvent rien à redire sur le maintien des jachères...