Les pouvoirs publics se substituent à l'exploitant défaillant de la société Alsace Œuf qui n'arrive plus à payer l'aliment pour nourrir les 150.000 poules de son unité de Kingersheim, près de Mulhouse (Haut-Rhin).
L'Administration prend à sa charge les factures d'aliment, le temps d'organiser soit l'abattage des pondeuses, soit leur euthanasie. Le préfet du Haut-Rhin a pris, jeudi, un arrêté en ce sens.
L'entreprise connaît des difficultés accrues depuis juillet 2010. Elle les attribue à la hausse de 30 % du prix de l'aliment et à la baisse de 50 % de son prix de vente à une casserie d'œufs néerlandaise. Le site n'est plus aux normes. Sa fermeture était prévue pour mars 2011.
L'exploitant a commencé à faire abattre ses poules il y a trois semaines. Il s'est heurté au manque de capacité disponible des abattoirs contactés jusqu'en Belgique mais dont le planning est saturé par la charge de travail liée aux fêtes de fin d'année.
L'élevage est suivi par les Services vétérinaires depuis 2009 à la suite d'un problème de prolifération de mouches. Une nouvelle alerte a été déclenchée le 14 novembre 2010. Elle s'est produite après l'éclosion de larves dans les fientes qui n'étaient plus évacuées depuis que l'entreprise n'arrivait plus à payer le prestataire chargé de l'opération.
Les pouvoirs publics ont là aussi agi pour que l'enlèvement reprenne.
Le second site de 50.000 poules d'Alsace Œuf situé à La Wantzenau, près de Strasbourg, dans le Bas-Rhin, connaît actuellement, selon une source autorisée, une « situation tendue, mais non critique ».