« Le processus va gripper d'ici à 2020 », prédit François Lucas, le vice-président de la Coordination rurale (CR). Interrogé le 4 septembre 2013 sur les choix de son syndicat concernant la réforme des aides Pac à partir de 2015, il répond qu'aucun choix ne sera fait. Il est à noter que la CR sera reçue à l'Elysée par le président de la République le 16 septembre.
« Aucun des quatre scenarios proposés par le ministère de l'Agriculture ne correspond à l'ensemble des problèmes que connaît la profession. On se contente d'une gestion budgétaire a minima, avec une érosion du budget en plus ! Pire, je crains fort que ces mouvements d'aides ne déséquilibrent davantage le peu qui tient encore debout. »
Néanmoins, il avoue préférer le scénario de convergence « le moins douloureux », autrement dit, le statu quo. Concernant le paiement redistributif (surprime des 52 premiers hectares), il estime que « le critère de la superficie pour repérer les agriculteurs qui ont le plus besoin d'aides est une grossière erreur ». La CR préfère donc qu'il n'y ait pas de paiement redistributif.
Enfin, sur le couplage des aides, le syndicat est encore à contre-courant. « C'est un signal fort pour l'amont qui va vendre plus cher et l'aval qui va acheter moins cher, estime François Lucas. On l'a déjà observé sur la viande. Le couplage protège d'autres que les agriculteurs ». La CR prône donc le découplage total des aides de la production.