Le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a appelé lundi à Quimper les acteurs bretons des secteurs agricoles et agroalimentaires, particulièrement touchés par la crise, à investir, innover, exporter et former davantage.
« Il faut investir davantage, il faut innover davantage, il faut exporter davantage, il faut former davantage », a expliqué Guillaume Garot à propos du « Plan agricole et agroalimentaire Bretagne » qu'il a présenté aux acteurs locaux.
« Pour cela, l'Etat met sur la table des moyens », a-t-il poursuivi, citant le programme d'investissements d'avenir (PIA), les crédits du ministère et les crédits européens. « Nous allons mobiliser tous ces moyens, mais c'est maintenant aux Bretons de présenter les projets, de telle sorte que l'on puisse actionner le plus efficacement possible ces outils », a-t-il estimé, au terme d'une réunion de travail consacrée à ce plan, avant une nouvelle rencontre en décembre.
« Le montage de ces projets va prendre un certain temps », a regretté Nadine Hourmant, déléguée FO chez Doux - en redressement judiciaire depuis juin 2012 -, en estimant que « par rapport aux difficultés que connaissent certaines entreprises aujourd'hui, notamment de trésorerie, le ministre ne nous a pas apporté de réponse concrète ».
Guillaume Garot avait rencontré dans la matinée l'intersyndicale des sites agroalimentaires du Finistère, en présence des élus locaux, ainsi que les dirigeants et représentants syndicaux du groupe norvégien Marine Harvest. Le numéro un mondial du saumon a annoncé, au début juin, son intention de fermer deux de ses usines en Bretagne, à Poullaouen (Finistère) et Châteaugiron (Ille-et-Villaine), ce qui va entraîner la suppression de plus de 400 postes.
La filière agroalimentaire bretonne a récemment connu des crises à répétition, dans le saumon, mais également dans le porc, la volaille et les œufs.