Pour encourager les petites et moyennes entreprises de l'agroalimentaire à exporter, le gouvernement va mettre en place des référents dans chaque région de France pour les aider à construire leur stratégie ou proposer des formations sur le sujet.
De plus, « nous allons mettre en place une plate-forme internet » pour informer et aider les entreprises à passer les « barrières sanitaires » des pays, a annoncé mardi le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot.
Par ailleurs, pour valoriser les produits de la gastronomie française à l'étranger, « il faut regrouper nos forces » car « nous sommes trop dispersés », a souligné de son côté Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, lors d'une visite au Sial, plus grand salon alimentaire du monde, qui se tient cette semaine aux portes de Paris.
Aucun « rapprochement organique » entre Ubifrance (agence de soutien aux exportateurs) et Sopexa (agence de promotion des exportations agricoles) n'est prévu. Mais « on peut déjà commencer à avoir des pavillons communs dans le monde entier », sur les salons notamment, a-t-elle détaillé.
« La filière agroalimentaire est la filière d'exportation par excellence [...] mais cette réalité objective cache le fait que, depuis des années, nous perdons des parts de marché », a souligné Mme Bricq.
Et ce pour trois raisons, selon elle : « Nous n'innovons pas assez », « nous n'avons pas assez d'entreprises à l'exportation, notamment des PME et TPE alors que certaines marchent très bien » et parce que la France essuie « un retard de compétitivité », comme sur la filière de la viande, très concurrencée par les Allemands.
Mme Bricq a cité par exemple deux entreprises présentes au Sial et qui exportent : la Mère Poulard, avec ses galettes du Mont Saint-Michel, ou Michel et Augustin, qui produit des petits sablés ou carrés de chocolat vendus dans les TGV notamment.
L'agroalimentaire dégage en France un chiffre d'affaires de 150 milliards d'euros par an et emploie 415.000 personnes.
La filière a une balance commerciale positive, grâce aux exportations de vin notamment mais certains secteurs doivent se développer à l'étranger comme la viande.
Enfin, le secteur souffre de son morcellement, puisque 69 % des entreprises sont des TPE et 29 % des PME.