Les industries de l'alimentation sortent d'une année 2013 cauchemardesque avec une production en baisse, des défaillances d'entreprises à un niveau record et beaucoup de casse sociale mais 2014 s'annonce sous de meilleurs auspices, selon l'Ania.
L'Association des industries alimentaires (Ania) a dressé jeudi son bilan annuel. Résultats : en 2013, la production s'est repliée de 2,2 %, 316 entreprises ont mis la clé sous la porte ou ont été placées en redressement judiciaire et 4.824 personnes ont perdu leur emploi.
Le chiffre d'affaires lui a modestement progressé de 0,6 % à 160,5 milliards d'euros.
Une année « extrêmement, extrêmement difficile », a commenté le président de l'Ania, Jean-Philippe Girard, lors d'une conférence de presse.
Malgré ce tableau noir, Jean-Philippe Girard estime que son secteur « tient mieux » que le reste de l'industrie et il se dit même d'un « optimisme mesuré » quant à 2014.
Car un indicateur montre peut-être la fin du tunnel : les prévisions d'investissements dans le secteur en 2014 sont en hausse de 7 %, alors qu'il y a encore peu de temps l'Ania anticipait des investissements en baisse de 2 %.
La modernisation des outils de production et l'innovation sont, avec l'exportation, « les deux sources de croissance » de l'agroalimentaire, rappelle Jean-Philippe Girard.
Néanmoins, du côté social, la situation ne devrait pas se redresser cette année. L'Ania a relevé 1.000 emplois en danger depuis le début de l'année et craint donc qu'il y ait à nouveau quelque 5.000 suppressions de postes sur l'ensemble de l'année, surtout dans les secteurs de la viande.
Et surtout, son président insiste : « La guerre des prix avec les enseignes de la grande distribution pèse terriblement », et si elle devait continuer, la situation ne pourra pas véritablement s'améliorer.