Une « coalition de la société civile » (1)vient de remettre plus de 30.000 signatures au ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire, l'appelant à « soutenir l’agriculture paysanne et familiale », rapporte la Confédération paysanne (CP), dans un communiqué, mercredi.
Cette pétition – « Ne jouez pas avec notre nourriture » – lancée dans le cadre de la présidence française du G20, a été transmise au ministre « en marge du Comité de la sécurité alimentaire mondiale des Nations unies », réuni à Rome cette semaine, indique le communiqué de la CP, qui participe à cette coalition.
Le G20 agricole a mis en place à Paris, en juin dernier, « un mécanisme qui vise à renforcer la transparence des marchés agricoles, et a lancé un projet pilote de réserves alimentaires d’urgence en Afrique de l’Ouest, rappelle la CP. Il a également souligné l’importance de l’agriculture paysanne et familiale, et des femmes en particulier, pour lutter contre la faim dans le monde ».
En revanche le G20 n'a pas pris de « mesures concrètes allant dans ce sens », déplore le syndicat.
La CP presse les Etats « de faire beaucoup plus pour soutenir les petits producteurs et une agriculture durable, en France et dans le monde. […] Des réserves d’urgence ne suffisent pas : nous demandons aux Etats de rétablir des mécanismes publics de stockage et de stabilisation des prix agricoles, afin de garantir un revenu stable aux paysans et paysannes et des prix raisonnables aux consommateurs », insiste fortement la Confédération paysanne.
Elle demande à ce que « l'accaparement de terre par les multinationales et les gouvernements » soit rendu illégal, et souhaite la fin des politiques de soutien public aux cultures de biocarburants.
Les Etats devraient également « exercer un contrôle étroit des activités des multinationales du secteur agroalimentaire » de manière à ce qu'elles respectent « les instruments juridiques internationaux garantissant les droits individuels et collectifs des populations », estime la Confédération paysanne.
Le syndicat veillera à ce que « les mécanismes établis à l’initiative du G20 soient soumis pour approbation au Comité de la sécurité alimentaire mondiale et ouverts à la participation effective des Etats qui sont les plus vulnérables aux crises alimentaires, et qui n’appartiennent précisément pas au G20 ».
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(1) Artisans du Monde, Attac, la Confédération paysanne, Oxfam et Peuples Solidaires/ActionAid.
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jeudi 20 octobre 2011 - 09h05
S'il n'y avait pas les biocarburants, nous aurions beaucoup plus de mal a vendre notre colza et notre tournesol à un prix correct comme aujourd'hui. S'ils veulent produire uniquement de la nourriture, il faut aussi supprimer les cultures de miscanthus, de chanvre, de tabac,de maîs pour l'amidon etc... Ca n'a pas de sens.