A l'occasion de la dixième édition de la semaine pour les alternatives aux pesticides, lancée vendredi 20 mars 2015, la Confédération paysanne rappelle que les pesticides représentent un vrai problème de santé pour l'agriculteur.
« Notre projet d'agriculture durable, c'est une agriculture sans phytos, appuie Laurent Pinatel, porte-parole du syndicat, lors d'un point de presse le jeudi 26 mars, mais dans le débat public, on parle plus d'environnement que de la santé des agriculteurs alors qu'ils sont très exposés. »
L'alternative n'est pas toujours possible
Le syndicat pose aussi une question : « Comment favoriser l'alternative quand le pesticide le plus dangereux est aussi le moins cher ? » Emmanuel Aze, arboriculteur dans le Lot-et-Garonne, témoigne : « S'affranchir des pesticides ne signifie pas ne plus protéger ses cultures, sinon les pertes sont trop importantes pour que ma production me fasse vivre. Malgré la mise en place de méthodes prophylactiques comme l'observation, la sortie des fruits infectés, etc., il est très souvent nécessaire d'avoir une alternative spécifique pour un ravageur donné en culture pérenne. Je fais ce choix pour limiter les traitements, mais ce n'est pas possible pour tout, car il arrive que l'alternative coûte parfois dix fois plus cher à l'hectare qu'un passage de pesticide. Sans aucun soutien public, ce n'est pas possible, d'autant plus dans le contexte économique actuel. »
Le syndicat propose donc de donner les moyens financiers à l'agriculteur de se passer de phytos. « Sortir des phytos, c'est aussi une question de choix sociétal, insiste Laurent Pinatel. On croit à l'efficacité des politiques publiques, mais il faut en changer. L'alimentation, ça ne devrait pas être négociable, on devrait faire en sorte que tout le monde mange à sa faim des produits de qualité. Se nourrir coûtera plus cher mais cela serait compensé par les économies réalisées sur la dépollution et la protection de la santé. »
import
lundi 30 mars 2015 - 18h06
au moins faisons que les produits importés soient aux memes normes dans leur production que les produits français ...ne recommençons pas l'hypocrisie du soja ogm