Les abattoirs normands en difficulté AIM, qui emploient environ 600 personnes en France, semblent plus que jamais menacés de disparition après le retrait lundi d'une des trois offres de reprise annoncées jeudi : seul leur site breton serait repris si la justice valide une des offres restantes, et avec seulement 71 à 107 salariés.
La société Declomesnil a annoncé, le lundi 23 février dans un communiqué, qu'elle retirait son offre de reprendre 118 des quelque 400 salariés de Sainte-Cécile, principal abattoir et siège des Abattoirs industriels de la Manche (AIM).
Pas de reprise sans fonds de commerce
Cette entreprise de moins de 50 salariés, spécialisée en transformation de viande et basée à Colombelles dans l'agglomération de Caen, s'était associée pour ce projet avec Sofiprotéol, poids lourd des huiles et protéines végétales (Groupe Avril).
Mais pour elle, le blocage du site de Sainte-Cécile annoncé par les syndicats jeudi dans la foulée de l'officialisation des offres et « l'arrêt total de l'activité de l'abattoir et des livraisons clients » qui en a découlé ne « permettent plus de préserver le fonds de commerce ».
De possibles nouvelles offres ?
D'après l'avocate, le dépôt de nouvelles offres est encore possible, même si la date butoir officielle est passée.
Le tribunal de commerce de Coutances, qui a placé AIM en redressement judiciaire le 6 janvier, doit examiner les offres le 6 mars.
Selon la CFDT, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, en visite au Mont-Saint-Michel dimanche, a promis « une table ronde » cette semaine sur AIM pour envisager toutes les solutions alternatives au projet retiré lundi.