La table ronde sur les abattoirs en difficulté AIM jeudi au ministère de l'Agriculture, s'est conclue sur une note « plutôt positive », selon la CGT, qui évoque des « engagements » de l'Etat et de l'actionnaire, et une « piste sérieuse » pour la reprise du principal site, situé en Normandie.
Plus tôt dans la journée, environ 150 salariés venus de Sainte-Cécile (Manche), siège et plus grand abattoir d'AIM employant quelque 400 personnes, avaient manifesté aux abords du ministère de la rue de Varenne pour la défense de leurs emplois.
« Une piste sérieuse » a été évoquée
Près de 500 postes sur les 600 que compte le groupe sont menacés faute de repreneur pour l'entreprise normande, détenue par la coopérative des éleveurs de porcs de Cap 50.
L'abattoir de Sainte-Cécile risque en effet de fermer après le retrait, lundi, d'une offre pour ce site qui aurait repris 118 personnes.
Mais « une piste sérieuse » a été évoquée jeudi par les différents acteurs présents au ministère, sans que le nom du potentiel repreneur n'ait été communiqué, a indiqué à l'AFP Aurélie Balleroy, déléguée CGT à Sainte-Cécile.
Un industriel était également présent autour de la table des négociations, lié « à un dossier qui a été retiré » auparavant, a-t-elle glissé, préférant taire le nom de l'intéressé.
« Des engagements » de l'Etat et de l'actionnaire pour faciliter les négociations
En outre, les discussions ont débouché sur « des engagements » de la part de l'Etat et de l'actionnaire pour faciliter les négociations autour de la reprise de l'entreprise, selon Mme Balleroy.
Cap 50, qui cumule les fonctions d'actionnaire et de fournisseur pour AIM, s'est par ailleurs « engagé au niveau de ses prix de vente », la CGT estimant que « des potentiels repreneurs sont partis du dossier » en raison des prestations trop élevées pour le marché.
« Plutôt positive », la table ronde a servi à « remettre les choses à plat », estime Mme Balleroy.
La justice doit examiner le 6 mars les deux offres de reprise qui ont été déposées pour le seul abattoir d'Antrain (Ille-et-Vilaine), l'une pour 71 emplois, l'autre pour 107, sur un total d'environ 600 salariés.