Publié le vendredi 10 septembre 2010 - 19h17
Des militants de la Confédération paysanne se relaient depuis mercredi après-midi à la Maison du lait, à Paris, où se trouve le siège du Cniel (interprofession laitière), afin d'obtenir le droit de siéger au sein du collège des producteurs de cette interprofession.
Au deuxième jour de cette occupation, jeudi, Henri Brichart, président du Cniel et de la FNPL – seul syndicat à siéger au sein du collège des producteurs de l'interprofession –, a adressé lors d'une rencontre à la Maison du lait, en présence du porte-parole de la Confédération paysanne, Philippe Collin, et de son secrétaire national André Bouchut, une fin de non-recevoir catégorique (1) aux propositions du syndicat minoritaire « pour avoir une représentation légitime » au sein du collège des producteurs, au même titre que la FNPL (2).
Heni Brichart a notamment argumenté « qu'entre producteurs il est important de pouvoir se mettre d'accord » afin de « défendre une position commune ». Selon lui, « dans une discussion interprofessionnelle entre producteurs et industriels privés, le collège des producteurs ne peut pas s'exprimer avec différentes positions parce que ça l'affaiblit. Cela donne des armes aux autres collèges », a-t-il martelé.
Il a invité les deux responsables de la Confédération paysanne à parvenir à des « échanges mieux finalisés » pour aboutir à un accord.
Pour Philippe Collin et André Bouchut, la phase de rencontre et de discussion entre producteurs de lait n'existe pas au sein de l'interprofession, en raison de cette représentativité unique par la FNPL. De ce fait, ils ne peuvent participer aux négociations sur le prix du lait.
Les manifestants de la Confédération paysanne, qui se sont préparés pour tenir le siège de la Maison du lait durant une vingtaine de jours afin de réparer leur exclusion « insupportable » du collège des producteurs du Cniel, ont prévu de se relayer « tous les jours jusqu'à obtenir satisfaction ». La Confédération paysanne tient à imposer le pluralisme syndical au sein de l'interprofession.
Pascal Viné, directeur de Cabinet de Bruno Le Maire, recevait vendredi, troisième jour d'occupation de la Maison du lait, en fin d'après-midi, une délégation de la Confédération paysanne pour aborder cet épineux sujet.
Pour Philippe Collin, même si le ministre de l'Agriculture a renvoyé la responsabilité à l'interprofession pour qu'elle se mette d'accord sur les négociations sur le prix du lait et le sujet de la représentativité syndicale, il a reconnu que la présence des syndicats minoritaires au sein du collège des producteurs du Cniel est nécessaire. A partir de là, Bruno Le Maire « doit se mouiller », affirme-t-il
La mobilisation continue samedi et très probablement dimanche, a précisé Philippe Collin.
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(1) Voir la vidéo publiée par la Confédération paysanne sur la plate-forme Dailymotion.
(2) Les propositions de modalités de fonctionnement du collège des producteurs de l'interprofession laitière de la Confédération paysanne adressées au président du Cniel, H. Brichart, le 9 septembre 2010 sont :
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B.V.
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