Le médiateur a assuré le 15 mai 2013 que son dispositif permet « de financer un relèvement immédiat de 25 €/1.000 litres du prix payé aux producteurs laitiers », rappelle la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait). Cette revalorisation du prix du lait est « non négociable », indique l'organisation syndicale.
« Le relèvement du prix du lait d'au moins 25 €/1.000 litres aux producteurs engage la grande distribution à augmenter ses tarifs en faveur des industriels laitiers. Le fondement de cette médiation est la revalorisation des prix payés à la production qui doit prendre la forme d'un retour rapide et direct aux producteurs. C'est l'unique priorité », précise-t-elle.
Dans ce contexte, la FNPL demande à la transformation laitière française de « faire preuve de responsabilité face à leurs fournisseurs qui sont les producteurs de lait ».
« Il est clair que la revalorisation du prix du lait ne peut se faire sous forme d'avances. Cette invention des entreprises est inacceptable. Cette échappatoire imaginée par les transformateurs n'est pas digne d'une relation équilibrée entre un client et son fournisseur », argue la FNPL.
« Les enseignes ont accepté, à la suite des pressions des producteurs de lait, de passer des hausses techniques à partir de juin 2013 à la condition qu'elles soient répercutées aux éleveurs laitiers. Si certaines enseignes, au final, refusent d'augmenter leur tarif, aux transformateurs de nous dire lesquelles ! Si les entreprises laitières ne veulent pas "payer", il faudra qu'elles assument devant leurs producteurs », poursuit l'association spécialisée de la FNSEA.
La FNPL « reste vigilante et n'exclut pas d'éventuelles actions contre ceux qui tenteraient de prendre le beurre, l'argent du beurre, et par conséquent, celui des éleveurs ! »