Publié le lundi 03 mai 2010 - 19h10
Lors des deuxièmes Assises de la vente directe organisées le 27 avril 2010 à Rennes par la FRCivam de la Bretagne, les participants ont défendu la nécessité de regrouper les offres locales sur des points de vente, selon le schéma de « territoire ». Les Civam estiment que la part des circuits courts pourraient occuper 15 % du marché.
Le nombre d’initiatives collectives en vente directe en Bretagne a été multiplié par cinq entre 2005 et 2009, passant de 21 à 102 dispositifs. Pour les Civam qui organisaient ces deuxièmes assises bretonnes de la vente directe, il ne s’agit pas de parler de niche à occuper mais d’une autre agriculture incluse dans la société et dans les territoires.
Salle comble et jeune pour entendre intervenants et pratiquants de la vente directe. Pas question ici de parler de niche : les circuits courts sont davantage présentés comme une alternative au modèle agro-industriel.
Les Civam estiment que la part des circuits courts, c'est-à-dire les modes de commercialisation qui comportent au maximum un intermédiaire entre consommateurs et producteurs, pourraient occuper 15 % du marché.
Pas question non plus de parler de filière, mais plutôt de « territoire ». Tous les intervenants rappelaient la nécessité de regrouper les offres locales sur des points de vente : des plates-formes ou des magasins locaux, pour satisfaire tant à la demande des particuliers qu’à celles des collectivités locales, soucieuses de s’approvisionner en proximité.
Tout ne serait pas produit localement dans ce schéma, mais ce qui peut l’être doit l’être pour le bien à la fois des consommateurs, des agriculteurs et du territoire : en Bretagne, chaque pourcentage d’alimentation produite en circuit court générerait 1.380 emplois directs et indirects.
Autres avantages collatéraux, selon les Civam : rogner l’influence des GMS, affecter les terres aux jeunes et aux petites exploitations, établir des relations de confiance avec les consommateurs…
Enfin, selon Jean-Pierre Rastoin, professeur émérite en sciences de gestion à Supagro Montpellier, c’est aux politiques d’arbitrer entre deux modèles : le modèle agro-industriel tertiarisé, qui mène schématiquement à des exploitations de 4.000 hectares exploitées dans le monde par 500.000 paysans, ou une agriculture de proximité avec des exploitations de 40 hectares au nombre de 50 millions.
M.-G.M.
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