Pascal Mailhos, préfet coordonateur du bassin Adour-Garonne, à Toulouse (Haute-Garonne), a publié, le 30 mars 2015, l'extension de la zone vulnérable aux nitrates dans le Sud-Ouest. Le premier projet, en juillet 2014, envisageait le classement de 1.635 communes supplémentaires, soit une augmentation de 81 % par rapport au zonage de 2012. Des ajustements ont heureusement permis de réduire de 36 % la surface envisagée. Les communes concernées ne sont « plus que » 1.437, équivalant à 17.900 km².
Une phase de concertation
Cette réduction, inégale selon les Régions et les départements, est le résultat d'une large concertation avec les acteurs institutionnels régionaux et départementaux (chambres d'agriculture, comité de bassin, conseils régionaux et généraux...) et le public. Faisant suite à la phase de consultation, la ministre de l'Ecologie a décidé, en novembre 2014, « d'effectuer finalement le classement selon les limites des bassins versants pour les communes situées sur une masse d'eau superficielle » et « d'exclure des communes dont le classement est apparu comme aberrant ».
Des réductions inégales
La réduction concerne ainsi 71 % des surfaces qui avaient été proposées au classement en Limousin, 67 % en Auvergne (Cantal seul), 54 % dans le Languedoc-Roussillon (Aude et Lozère), 41 % en Aquitaine, 39 % dans le Poitou-Charentes et 30 % dans le Midi-Pyrénées.
Fortement impactés avec 136 communes nouvelles et 2.800 km² concernés (contre 160 communes et 4.500 km² envisagés en juillet 2014), les agriculteurs aveyronnais vont intenter une action en justice contre l'arrêté préfectoral. A la fin de 2012, ce même arrêté ne classait que dix communes en zone vulnérable aux nitrates sur tout leur département.