Six personnes liées au monde agricole ont été interpellées et placées en garde à vue mercredi matin dans le cadre de l'enquête sur les incendies de bâtiments publics de Morlaix le 19 septembre, a-t-on appris de sources proches de l'enquête, confirmant une information de iTÉLÉ.
« Plusieurs personnes sont en garde à vue depuis ce matin mercredi 4 mars 2015, sur commission rogatoire délivrée par le juge d'instruction en charge du dossier », a annoncé dans un premier temps le procureur de la République de Brest, Éric Mathais. De sources proches de l'enquête, il y avait six personnes en garde à vue mercredi en début de matinée. Il s'agit de personnes liées au monde agricole, dont cinq ont été interpellées vers 7 heures du matin.
Des perquisitions étaient en cours sur plusieurs exploitations agricoles du Finistère Nord. Plus de six autres personnes étaient en cours d'audition mercredi matin ou devaient être entendues comme témoins dans la journée. Cette opération a été menée conjointement par la police judiciaire et la gendarmerie sur commission rogatoire d'un juge d'instruction de Brest.
MSA et Centre des impôts incendiés
Une centaine de légumiers du Nord-Finistère avaient incendié, dans la nuit du 19 au 20 septembre 2014, le centre des impôts et le bâtiment abritant la Mutualité sociale agricole (MSA) de Morlaix lors d'une manifestation contre les réglementations administratives et fiscales. Les dégâts causés par les incendies des deux bâtiments sont estimés à 2,5 millions d'euros.
Un militant des Bonnets rouges avait déjà été interpelé en octobre dans le cadre de cette affaire. L'homme, âgé de 40 ans, a été mis en examen pour « dégradation et destruction » d'un bien et entrave à l'arrivée des secours. Se présentant comme un « membre actif » des Bonnets rouges, le suspect a été écroué dans un premier temps puis relâché et placé sous contrôle judiciaire. Il avait reconnu avoir participé à la manifestation mais contesté son implication dans les incendies.
Le Premier ministre, Manuel Valls, avait condamné fermement ces incendies et promis des poursuites judiciaires.
Réaction de la FDSEA
La FDSEA et JA du Finistère dénoncent dans un communiqué « l'acharnement des pouvoirs publics à vouloir mettre des noms sur un mouvement de colère spontané, et qui a été malheureusement l'expression du désarroi profond qui ronge la campagne ». La FDSEA et JA rappellent « leurs multiples alertes sur la crise économique et morale qui frappe de plein fouet le territoire finistérien, et préviennent que ces arrestations risquent d'attiser les tensions ».
Enfin!
mercredi 04 mars 2015 - 19h41
En espérant des condamnations exemplaires contre ces individus dont la bêtise coûte cher à tous les contribuables et jette une nouvelle fois le discrédit sur l'ensemble de la profession agricole!