Soutenus par la progression des ventes, les producteurs de volailles, en Bourgogne, engagent des renouvellements et des constructions de bâtiments pour répondre à la demande des abatteurs.
Les productions de poulets, pintades, canards, dindes et chapons ont le vent en poupe. Dans le bassin allaitant comme en zone céréalière, l'aviculture, peu exigeante en SAU, permet de consolider les exploitations et d'installer des jeunes.
La filière avicole, très diversifiée, reste dynamique. Les abatteurs se déploient auprès d'importants bassins de consommation, avec la volonté de construire de petits bâtiments dispersés sur le territoire plutôt que de créer de grosses unités.
LDC a pour objectif d'augmenter les abattages de canards à Trambly (Saône-et-Loire) de 10.000 animaux par semaine et de passer de 300.000 à 400.000 poulets par semaine dans son outil de Branges, près de Louhans. 15 millions d'euros ont été investis dans ces abattoirs.
Cette progression représente un potentiel de constructions de 20 poulaillers de 1.000 m2 en canards et 40 poulaillers de 1.000 m2 en poulets Le Gaulois.
L'an dernier, les mises en place de poulets fermiers sous label Bourgogne et Charolais ont progressé de 5 % à la demande des abattoirs Guillot Cobreda, Mairet et Gavand. La construction de 25 bâtiments est en cours chez les éleveurs des syndicats de volailles fermières. Ceux-ci renouvellent le parc ancien abandonné par les départs en retraite. Dix poulaillers sont rénovés par an.
Le plan de performance énergétique de la région, doté d'une enveloppe de 850.000 euros en faveur de l'aviculture, peut aider les éleveurs à refaire l'isolation et améliorer le chauffage dans les structures plus âgées.
En label, les marges des producteurs n'ont pas augmenté l'an dernier, contrairement à l'année précédente. Mais les négociations ont permis d'indexer les prix de reprise des animaux sur la progression des prix de revient. Sur les bâtiments anciens, les éleveurs se demandent s'ils vont pouvoir continuer à faire des lots d'hiver compte tenu de l'augmentation du prix du gaz.
Pour répondre au nouveau comportement du consommateur lié à la contraction du pouvoir d'achat, les producteurs travaillent à la réduction du poids des animaux. Les habitudes de consommation ont changé. Les acheteurs recherchent des poulets de 1,5 à 1,6 kg au maximum. Sur certains poulets trop lourds, les marges ont baissé de 10 %.
L'AOC Bresse souffre de la crise dans son créneau de haut de gamme et les mises en place stagnent. Le développement des débouchés se concentre davantage vers la grande distribution plutôt que vers la boucherie traditionnelle.
Des coûts et des marges La construction d'un bâtiment pour poulets de 1.000 m2 pour LDC représente un investissement de 275.000 €, dont 244.000 € pour l'éleveur. La marge de l'atelier est de 17.000 € par an, avant MSA et main-d'œuvre. Une structure de 1.000 m2 en canards pour LDC s'élève à 320.000 € (base zéro apport, emprunt sur quinze ans à 4,5 %). La marge est de 20.000 € par an avant MSA et main-d'œuvre. La marge en poulet sous label a été l'an dernier de 1,15 € le poulet. En poulet standard et canard, elle est respectivement de 0,40 € et 1,40 €. |