La nouvelle direction d'UKL-Arrée a annoncé, lors d'une conférence de presse le 15 septembre 2014, qu'elle recrute une cinquantaine d'éleveurs. Cette augmentation d'activité fait suite à la signature d'un nouveau contrat avec son principal client, le groupe Doux, pour l'achat de 650.000 poulets légers par semaine au lieu de 400.000 actuellement.
Pour répondre à ces besoins, « nous recherchons des éleveurs expérimentés capables de produire autant des poulets d'exportation que du poulet lourd, de la dinde, de la pintade et du canard », décrit Thierry Julé, président d'UKL-Arrée depuis 2013.
Après avoir été confrontée à de lourdes difficultés financières à la suite de la liquidation de Doux, la coopérative avait dû se restructurer et se séparer de certaines de ses activités. Elle entame désormais « une phase de stabilité et de croissance » selon sa direction.
En plus de ce nouveau contrat, Doux a apporté un financement complémentaire de 5 millions d'euros à UKL-Arrée. En parallèle, des crédits bancaires ont été renégociés et des accords financiers ont été passés avec différents partenaires, permettant de dégager 2,5 millions d'euros supplémentaires.
Cet apport de fond de roulement devrait permettre de réduire les délais de paiement aux éleveurs. Ayant atteint quinze semaines en début d'année, ils sont désormais de huit semaines. « Il n'est pas question de ne pas payer les éleveurs, insiste Bertrand Piens, directeur général d'UKL-Arrée depuis avril 2014. Notre objectif est de réduire ce délai à six semaines d'ici à la fin de l'année, puis à quatre en 2015, conformément aux contrats. »
La coopérative se veut rassurante quant à la dépendance créée par Doux qui représente 40 à 50 % de son chiffre d'affaires. « Le redressement de la coopérative ne passe pas uniquement par le poulet d'exportation, analyse Thierry Julé. Les autres productions sont aussi concernées. » Et d'insister sur « la reconnaissance de la coopérative envers les éleveurs qui l'ont soutenue ».