Pour résoudre à court terme ses problèmes de trésorerie, le groupe Doux va céder des activités. Il espère ainsi vendre l'usine Stanven (coproduits) de Châteaulin 15 millions d'euros mais devra régler sur cette somme, 10 millions avancés par la Barclays à la trésorerie du Groupe.
Il est à noter que la société saoudienne Al Munajem, principale cliente du poulet surgelé d'exportation, possible futur coactionnaire de Doux, a versé 10 millions sur les 12 millions espérés à la fin de juillet. D'autres cessions seraient envisagées comme Doux Aliments à Pluguffan, une entreprise frigorifique de Brest ou encore un laboratoire d'analyses à Vannes. En revanche, la cession du site de produits élaborés Père Dodu de Quimper qui tourne au ralenti depuis la vente du pôle frais qui approvisionnait le site, n'est pas encore envisagée.
Autre inquiétude, la dette brésilienne n'est encore pas connue : 35 millions ou 65 millions à venir. Le procureur a insisté pour obtenir lors de la rencontre programmée le 30 novembre les comptes certifiés du Groupe. Les avocats à la sortie du tribunal estimaient qu'il faudrait une prolongation de la période d'observation de six mois pour boucler le plan de continuation. Trois mois semble le délai susceptible d'être accepté par le tribunal.
Enfin, selon Philippe Chapolin, avocat d'éleveurs des Pays de Loire, du Nord, du Centre et en partie de la Bretagne, les éleveurs intégrés, créanciers prioritaires, seront tous remboursés dans les prochaines semaines à hauteur de 50 % de leurs créances déclarées. Pour l'instant, ceux de la Région Centre et du Nord n'ont rien vu venir. Les aviculteurs, peu nombreux qui ont dénoncé leur contrat d'intégration avant le 26 septembre 2012 (date de l'ordonnance du tribunal de Quimper pour le paiement de 50 % des créances), pourraient ne toucher que 36 % de la somme. Maître Chapolin a déposé pour ses clients une requête auprès du juge commissaire pour clarifier la fin de contrats des éleveurs du pôle frais vendu en août.
Enfin, le Groupe Doux, qui a besoin d'augmenter sa capacité de production, a annoncé par voie de presse un « plan d'investissement totalement autofinancé de 30 millions d'euros sur trois ans ».