La présence du virus de Schmallenberg vient d'être confirmée dans 59 nouvelles exploitations et 2 départements supplémentaires (Lot-et-Garonne et Val-d'Oise), indique le point de situation du ministère de l'Agriculture en date du 11 mai 2012.
Au total, ce sont 1.471 élevages qui sont désormais touchés dans 52 départements (01, 02, 03, 08, 10, 14, 16, 17, 18, 21, 23, 24, 27, 28, 33, 36, 37, 39, 41, 45, 47, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 76, 77, 79, 80, 86, 87, 88, 89, 95).
Il s'agit essentiellement d'élevages ovins, mais on compte 329 élevages bovins, 17 élevages caprins et 2 élevages ovins/caprins.
Le virus de Schmallenberg appartient à la famille des orthobunyavirus, qui n'affecte que les ruminants, a été identifié pour la première fois aux Pays-Bas et en Allemagne en novembre dernier. D'autres foyers ont depuis été recensés en Belgique, au Royaume-Uni, au Luxembourg, en Italie et en Espagne.
Il s'agit d'une maladie d'élevage qui peut se manifester par de la fièvre, une chute de production ou des malformations à la naissance, en particulier chez les ovins. Le virus n'est pas contagieux d'un animal à l'autre mais est transmis par des insectes vecteurs.
Dans le cadre de la Plateforme de surveillance épidémiologique, la réalisation d'enquêtes dans les élevages contaminés a été confiée aux Groupements de défense sanitaire (GDS) avec l'appui de l'Anses (1). L'objectif est notamment d'évaluer la proportion d'animaux atteints et de décrire le type de troubles cliniques rencontrés. Les résultats montrent que, dans les élevages contaminés étudiés, en moyenne 15 % des agneaux présentent des troubles cliniques pouvant être rapportés au virus.
S'agissant d'une maladie d'élevage pour laquelle l'ensemble des solutions techniques n'est pas encore disponible, les experts scientifiques, les vétérinaires et les laboratoires pharmaceutiques du Réseau français pour la santé animale (RFSA), mandatés par le ministère de l'Agriculture, ont défini des priorités de recherche, notamment en matière de diagnostic et d'épidémiologie de la maladie. Cette démarche s'est faite en concertation avec la Commission européenne.
Un réseau de laboratoires agréés pour la réalisation du diagnostic a été constitué. Ils utilisent des kits validés par le laboratoire Anses de la santé animale de Maisons-Alfort (LSAn). Par ailleurs, un test sérologique a été développé par une société française et validé par l'Anses.
Aucune restriction aux mouvements d'animaux des exploitations infectées n'est appliquée. Il est cependant rappelé que, d'une manière générale, les animaux malades ne sont pas déplacés. Il est conseillé aux éleveurs de ruminants de contacter leur vétérinaire dans le cadre de la surveillance clinique mise en place, précise encore le ministère de l'Agriculture.
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(1) Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail