« La campagne 2013-14 se caractérise par une faible disponibilité en colza pour les usines de trituration, en raison d'une récolte en baisse de plus d'un million de tonnes en France », souligne un communiqué de FranceAgriMer du 31 octobre 2013, publié à la suite du conseil spécialisé pour les filières des oléagineux, protéagineux, fourrages séchés et plantes textiles.
« A l'inverse, la trituration de tournesol devrait sensiblement progresser mais ne suffira pas à absorber l'augmentation de la production et des importations. Le stock de tournesol devrait s'alourdir de 400.000 tonnes en fin de campagne », indique le communiqué.
« Au total, la trituration des graines oléagineuses plafonne depuis quatre ans autour de 6,3 millions de tonnes (Mt). »
Du côté des protéagineux, la production de pois protéagineux atteint l'un des niveaux les plus bas de la dernière décennie avec une compétitivité faible par rapport à la récolte record canadienne.
Les exportations de féveroles sont également prévues en légère baisse en raison de l'autorisation de réintroduction des farines animales en aquaculture, que certains pays du nord de l'Union européenne devraient mettre à profit.
Une réflexion stratégique à l'horizon de 2025
Pour faire face à ce déclin des protéines végétales, mais aussi pour pérenniser l'ensemble des productions d'oléagineux, de protéagineux, de fourrages séchés et de plantes textiles, la filière, à la demande du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, engage une réflexion stratégique à l'horizon de 2025.
« Objectif : proposer des orientations et des actions concrètes pour pérenniser ces filières, en conjuguant performance économique et écologique », selon FranceAgriMer.
Le communiqué souligne « les nombreux atouts de ces filières, notamment face à une demande croissante en protéines végétales pour satisfaire les besoins de la consommation humaine et animale ».
Le conseil spécialisé insiste sur l'efficacité des oléoprotéagineux « sur le plan agronomique dans les têtes d'assolement des rotations pour éviter l'épuisement des sols ».
Le document insiste sur le fait que « les oléoprotéagineux constituent pour la France un capital environnemental précieux. Garantis sans OGM, ils permettent de favoriser la biodiversité et de réduire les intrants. Afin de réduire la dépendance protéique de la France, fortement importatrice de soja, l'enjeu principal pour ces filières est, avant tout, de sécuriser l'approvisionnement et les débouchés de ces cultures, nécessaires à l'équilibre économique et écologique des exploitations ».
Le plan stratégique de la filière devra être finalisé pour la fin de l'année 2013, selon le souhait du ministre de l'Agriculture.