L'augmentation de l'euro par rapport aux autres devises plombe les exportations de vins aux Royaume-Uni et aux Etats-Unis, pays qui sont pourtant deux marchés porteurs. C'est ce qui ressort de l'étude internationale menée par les Vignerons indépendant de France (Vif) et présentée mercredi.
Par exemple, la chute de près de 40 % du bordeaux rouge au Royaume-Uni depuis la fin de 2007 est bien corrélée à l'augmentation de l'euro.
Aux Etats-Unis, la baisse depuis 2000 des volumes de vin de table rouge exportés suit la hausse du taux de change.
Les effets sont variables selon les catégories de vins et les régions, car d'autres facteurs entrent en ligne de compte. Dans certains cas, c'est la politique de hausse des prix menée par les opérateurs qui explique les pertes de marché à l'exportation. Mais dans d'autres, l'effet du taux de change est prépondérant ou vient accentuer une tendance à la baisse déjà installée.
« Le taux de change constitue un facteur de compétitivité des vins français à l'exportation hors de la zone de l'euro. Sa variation creuse une tendance à la baisse des exportations. Nous demandons au gouvernement d'ouvrir un débat national sur la bonne valeur de l'euro. Nous demandons aussi que soient créés des indicateurs nationaux pertinents d'intelligence économique, afin d'orienter les stratégies à l'exportation des vignerons en France », a conclu Thomas Montagne, le secrétaire général des Vignerons indépendants.