A quelques heures de la table ronde qui réunit, mercredi en fin d'après-midi, les principaux acteurs de la filière viande bovine au ministère de l'Agriculture, la FNICGV et le Sniv-SNCP ont réagi aux exigences lancées la veille par la FNB.
Les entreprises de la FNICGV, beaucoup moins impactées par les blocages que celles du Sniv-SNCP, répliquent dans un communiqué de presse qu'elles « sont prêtes à s'engager sur une revalorisation des prix payés aux producteurs, dès lors que celle-ci sera répercutée sur leurs prix de vente. » Elles assurent être « conscientes qu'une revalorisation des prix payés aux producteurs permettrait une reconstruction de la marge des exploitations » et que « les abatteurs et industriels qui côtoient chaque jour leurs fournisseurs éleveurs sont pleinement conscients de la situation très préoccupante dans laquelle ils peuvent se trouver ».
Coop de France appelle à lever les barrages
Du côté du Sniv-SNCP, la tension est nettement plus palpable. « Préparer l'avenir ne se fera pas en bloquant les outils industriels », titre-t-il dans son communiqué de presse du 17 juin. Les entreprises soulignent que les blocages représentent de lourdes pertes d'exploitation, « qui vont peser sur toute la filière bovine et finir par se retourner contre les éleveurs eux-mêmes si le flux d'animaux à abattre est interrompu plus longtemps. Les représentants des industriels du SNIV-SNCP participeront à la table ronde de ce jour en espérant que la qualité du dialogue sera très rapidement restaurée par la levée des barrages. Compte tenu de la situation des éleveurs, ils seront bien entendu attentifs aux engagements de la grande distribution pouvant permettre une revalorisation des prix aux producteurs. »
Déjà, le président de Coop de France, Philippe Mangin, a appelé les éleveurs à lever les barrages, et ses coopératives adhérentes à « demander à leurs clients un effort immédiat de revalorisation des prix. »