Carrefour se dit « très conscient des difficultés actuelles des filières bovines et porcines et des conséquences de cette situation sur la rémunération des producteurs ». Dans un communiqué du 23 juin 2015, l'enseigne « s'engage à répercuter à l'achat de façon hebdomadaire les évolutions des marchés sur toute la viande fraîche bovine et porcine ».
D'une certaine façon, le distributeur français emboîte le pas à Lidl qui, la veille pour le secteur bovin, soulignait que ses fournisseurs n'avaient formulé aucune demande de hausse de leurs tarifs. Là, Carrefour « rappelle que, contrairement à d'autres enseignes, elle ne peut pas agir directement sur ces cours, n'ayant pas d'activité intégrée d'abattage et de découpe ».
Le distributeur invite la filière à « se mobiliser pour sortir par le haut de cette crise en mettant en valeur les produits diversifiés et de qualité, [...] viandes fraiches ou produits transformés. Carrefour valorise systématiquement l'origine des viandes de France sur les produits à sa marque et souhaite que tous les distributeurs et transformateurs fassent de même. »
Carrefour renvoie aussi la balle à l'interprofession, souhaitant qu'elle « joue tout son rôle dans les jours et les semaines qui viennent sur [...] la mise en place du socle qualitatif des viandes françaises, la poursuite et renforcement de la segmentation du marché de la viande fondée sur la race des animaux, la définition des politiques de communication générique sur la viande et des méthodes de bonnes pratiques de mise en avant de ces produits ».