Le réchauffement climatique pourrait coûter 190 milliards d'euros à l'Union européenne, dont 18 milliards au secteur agricole.
Mortalité en hausse, inondations, incendies : une hausse des températures de 3,5°C d'ici à la fin des années 2080 devrait coûter plus de 190 milliards d'euros à l'UE, selon une étude rendue publique le 25 juin par la Commission européenne.
« Si aucune action supplémentaire n'est prise contre le réchauffement », l'UE perdrait ainsi 1,8 % de son PIB actuel, précisent les auteurs de l'étude commanditée par le centre de recherche de la Commission.
Dans ce scénario, synthétisant des projections couvrant la période de 2071 à 2100, les dommages pour l'agriculture s'élèveraient à 18 milliards d'euros. Ils se placent en troisième position derrière le bond de la mortalité estimé à 120 milliards d'euros et les dégâts côtiers à 42 milliards.
Mais cette estimation ne prend pas en compte tous les dommages découlant d'une hausse des températures, souligne l'étude : « Par exemple, les dommages infligés à la biodiversité ou aux écosystèmes ne peuvent pas être monétisés et n'ont donc pas été inclus dans les calculs. »
Le sud de l'Europe le plus exposé
L'addition serait la plus lourde pour le sud de l'Union (soit une large bande allant de la France, l'Autriche et la République tchèque à la Grèce), qui assumerait 70 % des coûts et verrait notamment partir en fumée 8.000 km² de forêts. Mais l'étude met en garde contre l'effet domino des dégâts enregistrés sur tous les membres de l'Union.
« Ne rien faire est clairement la solution la plus onéreuse », a commenté la commissaire en charge du Climat, Connie Hedegaard, citée dans un communiqué.
De fait, dans l'hypothèse d'un réchauffement maintenu en dessous des 2°C grâce à une politique ambitieuse de réduction des gaz à effet de serre, le coût financier pour les Européens chuterait de quelque 30 %, avec également une addition environnementale et humaine plus légère, estime l'étude.
Le Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) a averti, en avril dernier, que limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle est encore possible, mais implique d'agir vite pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70 % d'ici à 2050.
La Commission européenne souhaite obtenir des 28 qu'ils s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 40 % par rapport à leurs niveaux de 1990 d'ici à 2030.
plus c'est gros
jeudi 26 juin 2014 - 14h42
ce n'est pas parce qu'on répète 1000 fois quelque chose que ça en devient une vérité. ce nouveau rapport annonce 190 Mds d'euros de coût. C'est absolument ridicule car les observations ne "collent" pas avec les modèles depuis maintenant 17 ans: les températures "moyennes" n'augmentent plus. Cette somme a été calculée au "doigt mouillé" en se basant sur des hypothèses extrêmes. Mais pour mieux capter son auditoire, il faut effrayer. Il faut donc arrêter ce délire car derrière, ce sont des plans d'action qui seront mis en œuvre, forcément très couteux pour un effet nul...sauf pour les pilotes. Regardez déjà autour de vous, les administrations, cabinets d'audit, associations... ce qui gravite autour de ce sujet. C'est effarant le coût que cela représente déjà pour la collectivité. Nous ferions mieux d'investir les ressources dans de choses plus terre à terre. Ce ne sont pas les sujets qui manquent.