« La production spécialisée de viande bovine est en danger, a alerté Pierre Chevalier, le président de Fédération nationale bovine (FNB) mardi midi lors d'une conférence de presse à Paris. En 2012, la production a chuté de 5 %, et les prévisions annoncent une baisse de 2 % en 2013. »
L'organisation syndicale analyse la situation actuelle comme le résultat d'une conjonction économique et sociale : celle du niveau de revenu des éleveurs, et de la quantité de travail qu'ils fournissent.
L'avenir de la production de viande bovine sera au cœur des débats de l'assemblée générale de la FNB qui se tiendra les 6 et 7 février 2013 à Guéret, dans la Creuse. Les négociations en cours sur la politique agricole commune seront évidemment abordées.
« L'Union européenne doit donner l'opportunité à la France de surdoter les premiers hectares fourragers pour l'ensemble du secteur ruminant, reprend Pierre Chevalier. Et maintenir le couplage de la prime à la vache allaitante. » La FNB demande aussi un dispositif moins contraignant pour le maintien des prairies, afin que les exploitations aient « une vraie autonomie fourragère ».
« Le vrai sujet, c'est la stratégie, poursuit Jean-Pierre Fleury, le secrétaire général de la FNB. Celle de la filière, d'une part. Dans deux mois, on connaîtra le nombre de veaux nés au cours de cette campagne. La réflexion sur leur écoulement est laborieuse. Les éleveurs restent la variable d'ajustement par manque de stratégie sur le marché. Il y a aussi la stratégie du ministre. On espère qu'il a quelque chose dans sa besace pour conclure une Pac allant dans le sens de l'élevage, face à une Commission dont l'unique sujet est la convergence. »