La Fédération nationale bovine (FNB) demande au ministre français de l'Agriculture de veiller à ce que l'UE prenne les mesures nécessaires pour éviter un engorgement du marché suite à l'annonce par la Russie d'un embargo sur les produits agricoles et agroalimentaires européen.
Ce sont les conséquences indirectes de cet embargo que le syndicat redoute. Autrement dit, l'impact sur le marché communautaire de la viande bovine que nos voisins ne pourront pas vendre en Russie. « La France exporte peu vers la Russie, et les animaux vifs ne sont pas concernés par la mesure. Mais près de 40.000 tonnes de viande bovine ont été exportées l'an passé par l'Union européenne, soit 20 % du total des exports », souligne la FNB dans un communiqué du 7 août.
Voilà pourquoi la FNB appelle « les Pouvoirs publics français et communautaires à un plan d'action immédiat pour faire face aux effets de cette décision politique. [...] Il faut maintenant [...] que les instances européennes agissent avec la plus grande réactivité et prennent les dispositions exceptionnelles qui s'imposent pour retirer ou dégager les volumes concernés. Il faut prendre à bras-le-corps cette situation, avant qu'elle n'engendre des effets négatifs. »
Le syndicat met aussi en garde les opérateurs de la filière qui seraient tentés d'importer des viandes européennes habituellement destinées au marché russe. « Avis aux rapaces... les éleveurs bovins [...] n'accepteront pas de voir arriver en France [...] un seul kilo de viande bovine des pays européens sous embargo russe, tels que Pologne ou Allemagne. La FNB demande aux sections bovines dans les départements de rester en alerte. »