Ce 10 avril 2013, lors de l'assemblée générale de GDS France, plusieurs départements ont plaidé en faveur de mesures de prévention contre la tuberculose bovine.
« La détection ne suffit plus, insiste le représentant de la Côte d'Or. Il nous faut investir dans la prévention. Nous demandons la mise en place sans délai des cellules d'investigation épidémiologiques et d'appui à la gestion de la tuberculose bovine qui doivent être expérimentées en Côtes d'Or et en Dordogne. » Seulement, ces mesures ont un coût que la Direction générale de l'Alimentation n'est pas forcément en position d'assumer.
« Nous attendons l'assurance de l'Etat que tout soit mis en œuvre financièrement et légalement afin que les mesures prescrites par cette nouvelle cellule puissent être appliquées dans leur intégralité par tous les acteurs concernés, poursuit le professionnel. A ce titre, la prochaine parution d'un décret national faune sauvage constitue une étape importante. » Son collègue représentant la région Aquitaine ajoute « sans des investissements forts dans le domaine de la prévention, les investissements colossaux fournis par l'ensemble des acteurs - éleveurs, Etat et vétérinaires - resteront vains. »
Seulement, la mise en place des cellules épidémiologiques par les représentants des GDS demandent de nouveaux moyens. « Il ne faut pas se leurrer, répond Patrick Dehaumont, le directeur général de la Direction générale de l'alimentation (DGAL). La question des moyens ne peut être ignorée. Ce que je souhaite c'est voir dans un premier temps comment on peut mieux utiliser le réseau de coordonnateurs « tuberculose » et les agents déjà dans les services, et que l'on voit ce qui sera vraiment nécessaire de rajouter comme moyens humains sur ce dossier. »
De son côté, le conseiller technique de Stéphane le Foll en charge des questions de sécurité sanitaire est revenu sur la question de la faune sauvage. Il a expliqué que le ministre envisage des mesures dans le cadre de sa loi d'avenir.
« Bien que nous soyons encore très en amont de la procédure, nous étudions très attentivement la possibilité d'inclure dans le code rural un volet sanitaire relatif à la faune sauvage et visant à rendre obligatoire des contrôles et des mesures de prévention, de surveillance et de lutte contre les dangers sanitaires de première catégorie pour les détenteurs de droits de chasse et les parcs de chasse, explique-t-il. Ce point n'est pas encore arbitré. Nous sommes vraiment très en amont. Des mesures complémentaires pourraient viser à modifier le code de l'environnement, et entre autre mesure, prévoir un volet sanitaire dans les schémas cynégétique. »