Au 1er mars 2013, la plate-forme d'épidémiosurveillance recensait 1.000 élevages confirmés atteints par le virus de Schmallenberg (SBV) dans 65 départements. Parmi eux, une majorité d'élevages bovins, avec 803 cas, contre 177 élevages ovins et 20 élevages caprins.
En bovins : la majorité des cas ont été recensés en Bretagne et dans les Pays de la Loire (Ouest), ainsi que le sud du Massif central (Cantal-Lozère-Aveyron), l'Allier, la Nièvre et la Loire, le sud du massif jurassien, le nord du massif alpin et les Pyrénées.
En ovins : partout en France.
En caprins : Sud-Est.
Dans les élevages confirmés atteints, le nombre moyen de mises bas suspectes (avortons, mort-nés ou nés vivants présentant des malformations) est de 12 chez les ovins, de 6 chez les caprins et de 1 chez les bovins. On note la grande variabilité de ce nombre chez les ovins (écart-type : 13 chez les ovins, 5 chez les caprins, et 1 chez les bovins).
« Il y a sans doute une sous-déclaration de la part des éleveurs et des vétérinaires, qui complique la surveillance de la maladie, estime Kristel Gache, de GDS France. Les éleveurs craignent souvent, à tort, que déclarer des cas de Schmallenberg les pénaliserait pour l'exportation. »
En effet, « la maladie de Schmallenberg n'est pas une maladie réglementée. Elle est aujourd'hui considérée comme une maladie d'élevage », précise GDS France dans un argumentaire destiné aux professionnels. « Il n'y a donc aucune exigence en matière de SBV à l'intérieur de l'Union européenne. Pour l'exportation d'animaux vivants vers les pays tiers, la situation est différente selon les pays (certains pays tiers maintenant un embargo). La garantie la plus fréquemment demandée pour l'exportation de reproducteurs est un résultat négatif de PCR avant le départ des animaux. Cette demande de garantie s'applique alors à tout élevage, qu'il ait ou non déclaré des cas dans le cadre de la surveillance du SBV. »
La caisse de solidarité santé animale des GDS (CSSA) a mis en place une indemnisation pour les élevages touchés, sous certaines conditions. La base d'indemnisation est de 42,5 € par agneau allaitant, 12,4 € par agneau laitier, 60 € par veau laitier, 150 € par veau croisé et 275 € par veau allaitant.
Pour être éligibles à une indemnisation, les élevages doivent :
1. Etre adhérents au GDS et à la CSSA.
2. Avoir été confirmés atteints de maladie de Schmallenberg congénitale dans un cadre reconnu (l'année dernière le système de surveillance mis en place par l'Etat, cette année la surveillance coordonnée par GDS France, toujours dans le cadre de la Plate-forme nationale d'épidémiosurveillance en santé animale).
3. Avoir été fortement impactés, c'est-à-dire avoir perdu une proportion significative d'agneaux ou de veaux du fait de la circulation du virus. Le seuil de pertes est fixé à 10 % de mortalité parmi les agneaux ou les veaux nés sur l'année. Le montant de l'indemnisation est plafonné à 50 % des produits morts dans les 48 heures pendant la période à risque.
A consulter :
- Détail de la situation épidémiologique (avec notamment la carte de France)
- Informations sur le système d'indemnisation du virus de Schmallenberg