La CFDT a lancé mardi sa 15e campagne annuelle de sensibilisation des saisonniers en se réjouissant d'avoir « pu contribuer à la diminution des abus et à l'amélioration des conditions de travail » de ces travailleurs, « parmi les plus précaires ».
Jusqu'au début de septembre, de 200 à 300 militants de la CFDT sillonneront 11 régions pour informer ces salariés, estimés entre 1 et 2 millions, dont 800.000 dans l'agriculture, mais aussi sensibiliser les employeurs.
« En 15 ans, nous avons vu les situations évoluer dans le bon sens ; nous sommes fiers d'avoir pu contribuer à la diminution des abus, du manque de connaissance sur les droits, et surtout à l'amélioration des conditions de travail de ces salariés », a estimé Inès Minin, secrétaire nationale de la CFDT, lors d'une conférence de presse.
Selon elle, l'un des gros points noirs reste toutefois le problème du logement. Les militants de la CFDT sont chaque année confrontés à de « nouvelles situations qui les indignent » : « salariés qui dorment dans des caves ou dans leurs voitures, heures impayées, absence de contrat de travail ». La confédération concentrera cette année ses efforts sur les exploitations agricoles et les parcs de loisirs.
Alors que, crise oblige, chômeurs et retraités ont tendance à concurrencer les étudiants sur ces emplois saisonniers, Inès Minin estime que, « cette année, on revient au noyau dur des jeunes ». « Sur les salons, dans les missions locales, on sent que c'est plus facile pour les jeunes », constate-t-elle.
Grâce à une météo clémente, « la saison a commencé plus tôt cette année, et il est plus facile pour les employeurs de se projeter dans des embauches de saisonniers », selon elle.