La FDSEA du Finistère rappelle jeudi dans un communiqué que « la présence de travailleurs étrangers détachés dans les champs, notamment d'échalotes, est tout à fait légale ».
« Salariés de sociétés d'intérim, les producteurs n'en sont pas les employeurs mais de simples utilisateurs d'un service pour des travaux saisonniers. Ils ne peuvent donc en aucun cas être tenus responsables des conditions de rémunérations, d'hébergement ou de défraiement des salariés étrangers. Il appartient au service public de l'inspection du travail d'exercer son rôle de contrôle », explique le syndicat.
« Pourquoi des agriculteurs sont-ils réduits à faire appel à de la main d'oeuvre étrangère qui leur est facturée à plus de 15,5 € de l'heure ? Tributaires de fenêtres météo adéquates, les agriculteurs ont un besoin important de main-d'oeuvre simultanément. Pour les demandeurs d'emplois du cru, il y a bien longtemps que beaucoup d'entre eux se sont désintéressés de ces ‘'petits boulots'' qu'ils jugent trop difficiles, peu gratifiants et... socialement pénalisant quand ils sont déclarés ! Quant aux scolaires finistériens, ils sont souvent peu disponibles pour ces travaux et préfèrent les travaux saisonniers d'été », poursuit la FDSEA.
Aussi, le syndicat « ne peut que prendre acte de la situation et demande aux politiques de prendre leurs responsabilités en matière d'assistanat, de dumping social et d'harmonisation des règles sociales au sein de l'Union européenne ». Par ailleurs, la FDSEA « dénonce les lourdeurs et contraintes administratives pour les employeurs, démobilisatrices et demande une simplification ».